Madonis

Luigi Madonis naît vers 1690 à Venise dans une famille de musiciens. Il joue dans l'orchestre de Saint-Marc et dans celui du théâtre Sant'Angelo, dirigé par Vivaldi, dont il a peut-être été l'élève. Il est signalé à Breslau et à Bruxelles, avant d'arriver, en 1729, à Paris, où il se produit au Concert spirituel, travaille pour l'ambassadeur vênitien et publie douze sonates pour violon. 

En 1733, avec son frère Antonio, violoniste et corniste, il rejoint l’orchestre de la Cour de Russie à Saint-Pétersbourg, où, comme violoniste et compositeur, il sera très apprécié et très bien payé, où il se mariera avec une cantatrice russe et où il passera presque tout le reste de sa vie. En 1767, il se retire en bénéficiant d'une pension importante, et on pense qu'il meurt vers 1770.

Dans l'article d'Alexandre Stroev, Francs-maçons aventuriers et voyageurs au XVIIIe siècle, paru dans le très riche n° 24, intitulé La franc-maçonnerie et la culture russe, de la revue Slavica Occitania, on peut lire :

En Russie, [Casanova] devient un habitué de la maison du colonel Ivanovitch Melissino et de celle de son frère aîné, Ivan Ivanovitch Melissino, procureur du Saint-Synode. Si le second ne figure sur les registres de la loge mère Le Silence (La Modestie ; Zur Verschwiegenheit) qu’en 1786-1787, en revanche le frère cadet, Piotr Melissino, est membre fondateur de cette loge, son maître en chaire (1770-1777) et vénérable, et par ailleurs, membre d’une loge du système chevalier français (Grands-maîtres et maçons), dirigée par le comte Roman Illarionovitch Vorontsov entre 1756 et 1759. Parmi les membres de cette loge figurent quatre musiciens, y compris Luigi Madonis, violoniste, corniste et compositeur à la cour d’Anna Ivanovna et, ensuite, à la cour d’Élisabeth Petrovna. Il arrive en Russie au début des années 1730 et y reste encore en 1767 (date supposée de sa mort).

Cette information nous permet de compter Madonis au nombre des compositeurs maçons.

Retour à la table chronologique :

Retour à la table alphabétique :