Marcel POOT
En cliquant ici, vous entendrez le début du 3e mouvement (Allegro Scherzando) de sa 3e Symphonie, interprétée par l'Orchestre Symphonique d'Etat de Moscou dirigé par Fédéric Devreese (CD Marco Polo 8.223775)
Fils du directeur
du Théâtre royal flamand de Bruxelles, qui était aussi clarinettiste
amateur, Marcel POOT
(1901-1988) étudia la composition et l’orchestration aux conservatoires
d’Anvers et de Bruxelles, avant de travailler à Paris avec Paul Dukas. Il
fut, comme Nicolas Daneau, l'élève de
Paul Gilson
(1865-1942).
Il occupa divers postes à la radio nationale. Il fut aussi enseignant, critique musical, rédacteur en chef de La Revue musicale belge (organe du Groupe des Synthétistes fondé par des élèves de Gilson), président de la SABAM, président du jury du Concours Musical Reine Elisabeth, recteur de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, membre de l’Académie Royale Flamande de Belgique et directeur du Conservatoire de Bruxelles où il enseignait l’harmonie pratique et le contrepoint. Son oeuvre comprend des accompagnements pour des jeux radiophoniques, beaucoup de partitions pour harmonie, la bacchanale Dionysos (1923), les trois esquisses symphoniques Charlot, des oeuvres symphoniques (dont, en 1930, sa célèbre Ouverture Joyeuse qui lui valut le surnom d’Uilenspiegel de la musique flamande). |
Initié le 26 février 1936 à la Loge bruxelloise des Amis Philanthropes n° 3, Marcel Poot y devint en 1938 chef de la Colonne d'Harmonie.
Mais en 1945 il se transféra à la Loge bruxelloise Prométhée (qui avait été constituée en 1929 par essaimage de la précédente), avec les membres de laquelle il avait gardé pendant la guerre des contacts suivis.
En 1938, dans le cadre d'un grand mouvement de solidarité impliquant de nombreuses Loges belges dans l'assistance aux victimes du fascisme espagnol, Prométhée avait organisé, sous forme d'une Tenue blanche, un gala théâtral au profit des oeuvres de Secours à l'Enfance Espagnole où fut représentée la tragédie Antigone écrite pour la circonstance par Armand Abel (1903-1973). Marcel Poot, dirigeant un orchestre symphonique formé de bénévoles, composa pour cette représentation 3 pièces orchestrales, un Prélude, un Interlude (entre les deux actes) et un Postlude en forme de Marche funèbre. Un manuscrit de ces partitions, qu'on croyait perdues, a été inopinément retrouvé en 1994.
L’inspiration, c’est le travail Marcel Poot |