Honneur, Clémence, Amitié

Cette chanson sans titre figure aux pp. 19-20 de l'annuaire 1810 de la Clémente Amitié.

Le signataire est le Frère Chartrey, qui compte sur l'intercession de Saint Jean (dont il célèbre la fête) pour lui obtenir le Paradis dans la vie éternelle et qui glorifie l'union de la philanthropie et de l'oenophilie.

Nous ne connaissons pas d'autre édition de ce texte.

Il n'y a pas de mention d'air.


 

                

Frère St.-Jean, qui nous rassemble,
Nous contemple du haut des Cieux,
Sans doute il nous unit ensemble
Pour quelque dessein généreux.
Un doux espoir à mes yeux brille ;
Ce hon père, je le prédis,
Pour mieux veiller sur sa famille,
Lui réserve le Paradis.

 

Aux profanes faisons envie,
Unissons d'un commun accord,
Au bonheur pendant notre vie,
Le bonheur après notre mort.
Que notre devise fidèle
Soit : Honneur, Clémence, Amitié ;
En gagnant la vie éternelle,
Volons à l'immortalité.

 

Le vulgaire en vain nous condamne
Pour lui nous sommes trop discrets ;
En vain de sa bouche profane
II veut censurer nos secrets.
Combien son erreur est grossière !
Qu'il connait mal notre dessein !
Si nous nous couvrons du mystère,
N’est-ce pas pour faire le bien ?

 

Oui, Frères mettons notre gloire
A soulager les indigents ;
Mêlons au vain plaisir de boire
Le plaisir d'être bienfaisants.
L'honneur sera notre salaire,
Nous pourrons dire avec raison :
L'humanité tint notre verre,
L'amitié fut notre échanson.

 

Par le Frère CHARTREY, Maître de la Loge de la Clémente Amitié.

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