Bayard, maçon français ?

Cette chanson sans titre figure aux pp. 21-22 de l'annuaire 1810 de la Clémente Amitié.

Coupant allègrement dans le mythe des origines chevaleresques de la maçonnerie, c'est un cocorico franco-français, affirmant sans hésitation (puisque la chose est claire, formule souvent utilisée pour faire avaler les pires invraisemblances avec la plus grande assurance) que le chevalier Bayard (1475-1524) était, non seulement français, mais aussi maçon.

Le signataire est le Frère Chartrey et la musique (qui n'est pas jointe) est du Frère Duval.

Nous ne connaissons pas d'autre édition de ce texte.


              

De tout temps célébrer les belles,
Fut la devise des Maçons ;
Soyons-y constamment fidèles,
L'amour l'ordonne, obéissons.
Montrons-nous avides de gloire,
A l'honneur ne manquons jamais ;
Sachons aimer, chanter et boire,
Nous sommes Maçons et Français.

Ne voyons-nous pas dans l’histoire
Que, pleins de générosité,
Nos bons aïeux mettaient leur gloire
A se battre pour la beauté.
Ils faisaient tout, oui, tout pour elle ;
Mes chers Frères, imitons-les :
Se sacrifier pour sa belle,
C'est être Maçon et Français.

A sa dame, à son roi fidèle,
Bayard, en brave chevalier,
Unit la rose à l'immortelle
Et le tendre myrthe au laurier.
S'il sut en amour comme en guerre
Obtenir de nombreux succès,
C’est que Bayard, la chose est claire,
Etait Maçon, était Français.

Toutes nos Sœurs par leur présence
Semblent nous ranger sous leurs lois.
Pour mieux consacrer leur puissance,
Unissez-vous tous à ma voix.
En Frères soumis et fidèles,
Que l’on répète désormais :
Vive l’Amour, vivent les Belles,
Et les Maçons et les Français.

Paroles du Frère CHARTREY, Musique du Frère DUVAL, Maîtres de la Loge de la Clémente Amitié.

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