L'Isle de la Félicité 

Cliquez ici pour entendre la partition ci-dessous, dans un fichier midi séquencé par Christophe D.

Cette chanson de l'Ordre de la Félicité figure à la fois dans les deux chansonniers que nous connaissions de cet Ordre :

Le texte est donné également aux pp. 101-2 du vol. 33 (1920) des Transactions of the Quatuor Coronati Lodge, en annexe à un article de J. E. S. Tuckett sur l'Ordre de la Félicité  

          

   

    

CHANSON 

DE L'ORDRE 

DE LA Félicité

 

L'isle de la Félicité  
N'est pas une chimère
C'est où règne la Volupté 
Et de l'Amour la mère ; 
Frères, courons, parcourons 
Tous les flots de Cythère 
Et nous la trouverons.

 

 

Pour nous faire un heureux destin
Brûlons d'un feu sincère. 
Egayons l'amour par le vin 
Et ne songeons qu'à plaire ; 
L'embarquement est charmant 
Sur les flots de Cythère 
Pour un Mousse constant.

 

 

On ne doit naviguer jamais 
Sur des Mers étrangères 
Dès que l'on peut troubler la paix 
Dont jouissent les Frères, 
Voguons soumis à l'Amour
Sur les flots de Cythère, 
Mais voguons sans détour.

 

 

Le calme doit nous engager
A des courses légères ; 
Mais gardons-nous de voyager 
Quand les vents sont contraires ; 
Ne risquons point en amour 
Un trajet téméraire 
Sans espoir de retour.

 

 

Courons en imitant Jason 
Tous les tendres Emispheres, 
Pour conquerir une Toison  
Soyons un peu Corsaires, 
L'embarquernent est charmant 
Sur les flots de Cythere, 
Quand le Mousse est prudent.

 

 

Fuyons les langueurs du repos
Que l'on voit sur la Terre ; 
Et tenons de joyeux propos, 
En fendant l'Onde amere 
Voguons au gre des Zéphirs 
Sur les flots de Cythere, 
Guidés par les plaisirs. 

 

 

Sur la tranquillite des coeurs 
L'Ordre est surtout sévere, 
II sçait unir toutes les Soeurs, 
N'est-ce pas beaucoup faire ? 
C'est un commerce bien doux 
Que celui de Cythère ; 
Quand il est sans jaloux.

 

 

Soyons unis, soyons constans
Pour chaque Chevalière,
Dans nos festins les plus charmans
Liberté toute entiere :
Et que Bacchus et l'Amour,
Sur les flots de Cythère,
Nous mènent tour à tour.

 

 

Pour la manœuvre des Vaisseaux 
L'Amour est nécessaire ; 
Vénus qui naquit dans les eaux 
En fera son affaire ; 
Abandonnons notre sort 
A ce Dieu tutélaire, 
Nous verrons l'heureux port.

 

 

 

 

L'isle de la Félicité  
N'est point une chimère,
C'est où règne la liberté 
Et de l'Amour la mère ; 
Frères, courons, parcourons 
Tous les flots de Cythère 
Et nous la trouverons.

 

 

Pour nous faire un heureux destin
Brûlons d'un feu sincère.
Egayons l'amour par le vin,
Et ne songeons qu'à plaire ;
L'embarquement est charmant
Sur les flots de Cythère
Pour un mousse constant.

 

 

On ne doit naviguer jamais 
Sur les mers étrangères,
Dès que l'on peut troubler la paix 
Dont jouissent les frères, 
Voguons, soumis à l'Amour,
Sur les flots de Cythère, 
Mais voguons sans détour.

 

 

Le calme doit nous engager
A des courses légères,
Mais, gardons-nous de voyager 
Quand les vents sont contraires ; 
Ne risquons point en amour 
Un trajet téméraire 
Sans espoir de retour.

 

 

Courons, en imitant jason 
Les tendres hémispheres, 
Pour conquerir une Toison  
Soyons un peu Corsaires, 
L'embarquernent est charmant 
Sur les flots de Cythere, 
Quand le mousse est prudent.

 

 

Fuyons les langueurs du repos
Que l'on voit sur la terre, 
Et tenons de joyeux propos
En fendant l'Onde amere 
Voguons au gré des Zéphirs
Sur les flots de Cythere, 
Guidés par les plaisirs. 

 

 

Sur la tranquillite des coeurs 
L'Ordre est sur tout sévere, 
II sçait unir toutes les Soeurs, 
N'est-ce pas beaucoup faire.
C'est un commerce bien doux 
Que celui de Cythère ; 
Quand il est sans jaloux.

 

 

Soyons unis, soyons constans
Pour chaque chevalière,
Dans nos festins les plus charmans
Liberté toute entière ;
Et que Bacchus et l'Amour,
Sur les flots de Cythère,
Nous mènent tour à tour.

 

 

Pour la manœuvre des vaisseaux
L'Amour est nécessaire ; 
Vénus qui naquit sur les Eaux 
En fera son affaire.
Abandonnons notre sort 
A ce dieu tutélaire, 
Nous verrons l'heureux port.

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