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CHANSON
DE
L'ORDRE
DE LA Félicité
L'isle de la Félicité
N'est pas une chimère
C'est où règne la Volupté
Et de l'Amour la mère ;
Frères, courons, parcourons
Tous les flots de Cythère
Et nous la trouverons.
Pour nous faire un heureux destin
Brûlons d'un feu sincère.
Egayons l'amour par le vin
Et ne songeons qu'à plaire ;
L'embarquement est charmant
Sur les flots de Cythère
Pour un Mousse constant.
On ne doit naviguer jamais
Sur des Mers étrangères
Dès que l'on peut troubler la paix
Dont jouissent les Frères,
Voguons soumis à l'Amour
Sur les flots de Cythère,
Mais voguons sans détour.
Le
calme doit nous engager
A des courses légères ;
Mais gardons-nous de voyager
Quand les vents sont contraires ;
Ne risquons point en amour
Un trajet téméraire
Sans espoir de retour.
Courons
en imitant Jason
Tous les tendres Emispheres,
Pour conquerir une Toison
Soyons un peu Corsaires,
L'embarquernent est charmant
Sur les flots de Cythere,
Quand le Mousse est prudent.
Fuyons
les langueurs du repos
Que l'on voit sur la Terre ;
Et tenons de joyeux propos,
En fendant l'Onde amere
Voguons au gre des Zéphirs
Sur les flots de Cythere,
Guidés par les plaisirs.
Sur la tranquillite des coeurs
L'Ordre est surtout sévere,
II sçait unir toutes les Soeurs,
N'est-ce pas beaucoup faire ?
C'est un commerce bien doux
Que celui de Cythère ;
Quand il est sans jaloux.
Soyons
unis, soyons constans
Pour chaque Chevalière,
Dans nos festins les plus charmans
Liberté toute entiere :
Et que Bacchus et l'Amour,
Sur les flots de Cythère,
Nous mènent tour à tour.
Pour la manœuvre des Vaisseaux
L'Amour est nécessaire ;
Vénus qui naquit dans les eaux
En fera son affaire ;
Abandonnons notre sort
A ce Dieu tutélaire,
Nous verrons l'heureux port.
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L'isle de la Félicité
N'est point une chimère,
C'est où règne la liberté
Et de l'Amour la mère ;
Frères, courons, parcourons
Tous les flots de Cythère
Et nous la trouverons.
Pour nous faire un heureux destin
Brûlons d'un feu sincère.
Egayons l'amour par le vin,
Et ne songeons qu'à plaire ;
L'embarquement est charmant
Sur les flots de Cythère
Pour un mousse constant.
On ne doit naviguer jamais
Sur les mers étrangères,
Dès que l'on peut troubler la paix
Dont jouissent les frères,
Voguons, soumis à l'Amour,
Sur les flots de Cythère,
Mais voguons sans détour.
Le
calme doit nous engager
A des courses légères,
Mais, gardons-nous de voyager
Quand les vents sont contraires ;
Ne risquons point en amour
Un trajet téméraire
Sans espoir de retour.
Courons,
en imitant jason
Les tendres hémispheres,
Pour conquerir une Toison
Soyons un peu Corsaires,
L'embarquernent est charmant
Sur les flots de Cythere,
Quand le mousse est prudent.
Fuyons
les langueurs du repos
Que l'on voit sur la terre,
Et tenons de joyeux propos
En fendant l'Onde amere
Voguons au gré des Zéphirs
Sur les flots de Cythere,
Guidés par les plaisirs.
Sur la tranquillite des coeurs
L'Ordre est sur tout sévere,
II sçait unir toutes les Soeurs,
N'est-ce pas beaucoup faire.
C'est un commerce bien doux
Que celui de Cythère ;
Quand il est sans jaloux.
Soyons
unis, soyons constans
Pour chaque chevalière,
Dans nos festins les plus charmans
Liberté toute entière ;
Et que Bacchus et l'Amour,
Sur les flots de Cythère,
Nous mènent tour à tour.
Pour la manœuvre des vaisseaux
L'Amour est nécessaire ;
Vénus qui naquit sur les Eaux
En fera son affaire.
Abandonnons notre sort
A ce dieu tutélaire,
Nous verrons l'heureux port.
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