CHANSON.

HAbillé en Profane,
Dedans l’obscurité ;
Quand un terrible Frere 
Vint pour me dépouiller 
De tout ce qui me flatte : 
Je faillis à trembler : 
Et c’est pour rendre hommage 
A la fraternité. 

Un Frere Gentilhomme
Me présente à l’instant, 
Il heurte à la porte 
Par trois grands coups frappants : 
Je voyage en esclave 
Ayant les yeux bandés,
Pour demander lumière
A la fraternité,

J’apperçois dans les armes 
Un Soleil éclatant,
Doux & rempli de charmes,
Et les Freres assistants 
M’influant leurs lumieres 
Avec sincérité ;
Le tout c’est à l’usage 
De la Fraternité,

En entrant dans le Temple
J’apperçois des beautés ;
De la tête au centre 
Des étoiles semés : _ 
Des ornements supperbes 
De ce grand Salomon, 
Qui servent à l’usage 
Des chers Freres Maçons

Je reçois Vénérable,
Vos précieux présents.
C’est l’ornement antique 
Accompagné des gants ; 
C’est l’amitié pure
Des vrais Freres Maçons,
J’espere d’être digne
De porter ce grand Nom. 

L’Homme jamais au monde
Ne fut plus satisfait,
Tant sur la terre & l’onde,
De ses charmants secrets ; 
Tout sont si respectables 
Et les mots si discrets ; 
Que je suis, Vénérable, 
Au comble de mes souhaits.