Allons gai chers Compagnons
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L'édition que nous avons appelée F des Recueils de Jérusalem contient 6 chansons que nous n'avons encore trouvées dans aucun autre chansonnier maçonnique. Cette alerte chanson à boire, dont l'incipit est Allons gai chers Compagnons, est la 2e de ces 6.
On remarquera son orthographe très approximative et son style débridé, donnant l'impression qu'à ce moment de la fête ce ne sont pas seulement les canons qui sont bourrés à pleine gueule ...
On peut s'interroger sur le sens des vers On ne voit point de rubriques dans nos batailles mystiques. Il faut savoir que le sens initial (ce sens est encore le premier donné par Littré en 1885) du mot rubrique (qui est dérivé du latin ruber, rouge) est Terre rouge dont les chirurgiens se servaient pour étancher le sang (le sens actuel provient du fait que les titres étaient autrefois imprimés en rouge, comme on le voit par exemple ici). Si notre interprétation est exacte, la signification est donc chez les maçons les batailles [qu'ils se livrent à coups de canons dans leurs banquets] ne sont pas des batailles sanglantes.
L'air Lampons, Lampons, Camarades, Lampons, très utilisé au XVIIIe (notamment pour une Chanson sur la naissance de monseigneur le Dauphin imprimée en 1729), est donné par la Clé du Caveau sous le n° 322. Théaville le donne sous son n° 433, auquel nous avons emprunté le séquençage que vous pouvez entendre.
CHANSON. Sur l'Air : Lampons. ALlons guai chers Compagnons 2. On ne voit dans nos Combats 3. Mais si quelque Curieux 4. Moi craindre pour nos
secrets, 5. Chers Freres imités moi, |