Chanson pour une réception

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Cette très hyperbolique (cfr l'évocation d'un Grand Maître ressemblant aux dieux) Chanson pour une réception adressée à un impétrant figure (pp. 257-8, reproduites ci-dessous) dans le chansonnier lausannois de 1779. Elle fait partie des quelques-unes de ce chansonnier qu'on ne retrouve nulle part ailleurs, et dont le style est souvent, comme ici, fort déjeté.

On remarque qu'ici la lumière donnée lors de la réception (à l'époque, le terme était beaucoup plus courant que celui d'initiation, qui est plus tardif) est celle qui mène à la raison. Nous sommes bien dans le Siècle des Lumières, mais pas du côté des Illuminés ...

 

                          

CHANSON

POUR UNE RECEPTION.

 

Sur l'air : Mon cœur trop insensible.

 

IL est tems de paroître,
Enfin ouvre les yeux ;
Tu verras un grand maître,
Qui ressemblant aux dieux,
Te donne la lumiere
Qui mène à la raison,
Que ta gloire est entiere
Devenu Franc-maçon.

 

Entre dans la carriere
Où marchent tant de rois,
En voyant la lumiere
N'oublie point nos loix ;
Sois ami[s], sois bon frère
En toute occasion,
C'est le vrai mystère
De tous les Francs-maçons.

Nous n'avons trouvé qu'une seule mention, dans un recueil de 1774, de l'air Mon cœur trop insensible, mais elle est heureusement accompagnée, sous le titre la Route du bonheur, de cette partition :

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