POUR LA FETE DE St JEAN

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Sur le même sujet et avec le même titre que la précédente, mais avec une métrique plus standard (8 * 8 - et chaque couplet est sur 2 rimes seulement), cette chanson particulièrement allègre occupe les pages 121 à 127 de la Lyre maçonne pour les travaux et les banquets (1786) de Le Bauld-de-Nans.

Nous ne l'avons encore trouvée dans aucun autre chansonnier.

            

  

         

 POUR 

LA FETE DE St JEAN

 

 

 

Faisons feu de tous nos canons, 
C'est la fête des Francs-Maçons.

Rions des sots qui se morfondent
A la quête de nos secrets :
A chaque pas ils se confondent,
Et de Babel sont les portraits :
Sur ce jour de fête ils se fondent
Pour en attraper quelques traits.
Mais des ris goûtons les bienfaits,
Sans penser que des sots nous frondent.

CHOEUR.

Faisons feu de tous nos canons ;
C'est la fête des Francs-Maçons.

 

Ce jour est fait pour l'allégresse,
C'est celui de notre Patron.
Il sut allier la sagesse
A la plus aimable raison.
Est-il profane qui connaisse
Le Mystère de ce grand nom ?
Il faut être bon Franc-Maçon
Pour un secret de cette espèce.

CHOEUR.

Faisons feu de tous nos canons ;
C'est la fête des Francs-Maçons.

 

Rien de plus simple en apparence ;
Rien de plus beau pour la raison.
Qui peut en avoir connaissance
Tient la clef du grand Salomon.
Mais de l'imbécille ignorance
N’excitons pas la déraison :
En fêtant notre Saint Patron,
De nos biens goûtons l'excellence.

CHOEUR.

Faisons feu de tous nos canons,
C'est la fête des Francs-Maçons.

 

Ce jour sur la machine ronde,
Entre l'Equerre & le Çompas,
Des Francs-Maçons le canon gronde,
Et les Humains n'en tremblent pas.
Les échos annoncent au monde
Que les plaisirs suivent nos pas :
Et nos chants même ont des appas
Pour le Profane qui nous fronde.

CHOEUR.

Faisons feu de tous nos canons,
C'est la fête des Francs-Maçons.

 

L’infortuné que I'indigence
Tient sous le besoin rigoureux,
A nos chants de réjouissance
Jouit d’un moment plus heureux.
Loin de la profane opulence
Il détourne ses tristes yeux :
Mais il sait que dans tous non jeux
Nous cultivons la bienfaisance.

CHOEUR.

Faisons feu de tous nos canons,
C'est la fête des Francs-Maçons.

 

Notre Ordre offre une matière ample
Aux déraisonnemens des fous.
Tout Profane, qui nous contemple,
Croit avec droit rire de nous.
Il se moque de ce saint Temple
Qui semble nous occuper tous.
Moins aveugle, il serait jaloux
D’y venir suivre notre exemple.

CHOEUR.

Faisons feu de tous nos canons,
C'est la fête des Francs-Maçons.

 

En ce jour sur toute la terre,
Par même esprit, même raison, 
On voit s’unir dessous l'Equerre
Tout véritable Franc-Maçon.
Contre un canon troquant son verre,
Il tire à l'Ordre, à son Patron :
Et jusqu'au séjour du tonnerre,
Il en fait retentir le nom.

CHOEUR.

Faisons feu de tous nos canons,
C'est la fête des Francs-Maçons.

 

Ici même soin nous rassemble,
Et sait aussi nous animer.
Partout le Maçon se ressemble,
Même zèle doit l’enflammer.
Pour faire l'exercice ensemble,
Ayons soin de nous bien armer.
Aux voeux que nous allons forrner
Que l'erreur sur son trône tremble !

CHOEUR.

Faisons feu de tous nos canons,
C'est la fête des Francs-Maçons.

 

Puisse à jamais notre Art sublime,
Répandant partout sa clarté,
De l'indigne Erreur qui l'opprime
Sauver la triste humanité !
Remise en son rang légitime,
Conduite par la vérité,
Toujours dans la félicité,
Elle ne craindrait plus le crime.

CHOEUR.

Faisons feu de tous nos canons,
C'est la fête des Francs-Maçons.

 

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