Inauguration en 1784 à Semur en Auxois
Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre le fichier de la partition du vaudeville de Figaro, séquencée par B. A.
La BNF a mis en ligne sur Gallica la Planche à tracer de la cérémonie de l'inauguration de la Loge de Saint Jean, régulièrement constituée à l'Orient de Semur en Auxois sous le signe distinctif de la Bonne foi, le 20 octobre 1784. Semur est à mi-chemin entre Dijon et Vézelay. La Loge dijonnaise de la Concorde (on voit ici que cette Loge avait une Loge d'Adoption), présidée par le Frère Devoyo, avait été commissionnée par le Grand Orient pour procéder à cette installation.
Après les nombreux discours prononcés ce jour-là et le Tableau de la Loge (18 Frères - dont 4 ecclésiastiques - plus 5 Frères Servants ; le Vénérable était Jos.-Den. Simon de Grandchamp, ancien conseiller au Parlement de Dijon), sont reproduits (pp. 83-4) les Couplets faits et chantés par le Frère Vicomte de Damas à l'occasion de cette installation. Celui-ci est identifié par le Tableau de la Loge comme Antoine-François-Henri Vicomte de Damas, Seigneur de Lantilly, Cormaillon et autres lieux (il s'agit vraisemblablement de celui-ci, né en 1743, sur lequel on trouve plus de détails ici, et notamment le fait que c'est à Semur que son épouse décéda en 1783). Selon les Tableaux alphabétiques des Loges de la correspondance du Grand Orient de France, en 1786 le Vénérable était le Frère Reuillon de Braint, Maître des Comptes honoraire de la chambre des Comtes de Dôle (qui était second Surveillant à la fondation ; on voit ici qu'il se prénommait Claude-Edme), et le Député le Frère Lafillard aîné, Argentier de Mgr le duc d'Angoulême ; en 1788 et 1789, Damas lui-même était devenu le Vénérable. La Loge était de tendance très conservatrice selon Régine Robin-Aizertin dans son article FRANC-MAÇONNERIE ET LUMIÈRES A SEMUR-EN-AUXOIS EN 1789. Il ne semble pas qu'elle ait survécu à la Révolution.
Voir ici sur l'air (la création publique de la pièce de Beaumarchais, qui ne fut éditée qu'en 1785, avait eu lieu le 27 avril 1784, soit seulement moins de 6 mois plus tôt). |
|
Sur l’air du Vaudeville du mariage de Figaro.
CE grand jour, mes très chers Frères,
Eclairés par votre exemple,
Nous resserrons donc les chaînes
Gloire, honneur au Vénérable : |