Chers amis jouissons ...

Cliquez ici pour entendre le fichier midi de cette partition, séquencé par B. A.

On trouve cette chanson aux pages 18-9 du Recueil de chansons pour la maçonnerie des hommes et des femmes (Recueil de Sophonople), où elle constitue un des éléments (le 3e) d'un vaste pot-pourri de 5 chansons, intitulé Invitation pour l'entrée de table. 

Nous ne l'avons encore trouvée nulle part ailleurs.

Il s'agit d'une chanson à boire, mais marquée par le souhait de tempérance maçonnique constamment répété dans le chansonnier du XVIIIe.

Air : Marche du Roi de Prusse       CHers amis, jouissons, En prudens Francs-Maçons, D'un Nectar précieux, Présent des Cieux ; Mais que ce jus si charmant Nous soit versé sagement ; Frères, chargeons promptement, Alignons également, Et par trois fois trois, avec éclat, Chantons tous vivat, vivat, vivat. Aus santés qu'en bons Compagnons Nous nous portons, Par de grands feux nous nous répondons. L'union, la sincérité Et la gaieté, De tous temps, parmi nous ont été L'âme de la Société. Si par la frugalité

Ce repas est apprêté, C'est pour jouir en santé D'une pleine liberté : Le vin pris avec excès Est le fléau de la paix, De la raison le poison ; Et que devient un Maçon, Qui du Maître n'entend plus la voix ? II est infracteur des loix.

L'air de la Marche du Roi de Prusse est donné par la Clé du Caveau, avec divers titres alternatifs dont l'incipit A pied comme à cheval, sous le n° 687. On trouve ici une autre édition (dans le Chansonnier françois) et ici le début de la même partition.

Une page du très intéressant site CENT CHANSONS FRANÇOISES AU SIÈCLE DES LUMIÈRES : Le manuscrit Berssous de la Chapelle d'Abondance nous apprend, au sujet de cet air, que :

Cette marche était en 1756 devenue un vaudeville couramment utilisé par Vadé (1719-1757) pour ses textes de T'nez, messieurs les Anglais (1756) et T'nez, Monseigneur d'Orléans (1758).