Merci pour l'amnistie !

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Ce cantique est le deuxième des trois qui ont accompagné et paraphrasé le discours du Grand Orateur, le Frère Tissot, lors de la Fête de l'ordre du Suprême Conseil pour l'Amérique, le 27 décembre 1815, au cours de laquelle eut lieu l'Inauguration du Buste de Sa Majesté Louis XVIII, et de celui de son Auguste Frère Monsieur.

Il suit l'introduction de ce discours, laquelle rend hommage à la clémence du roi (il a proposé la loi d'amnistie qui sera votée le 12 janvier 1816) dans les termes suivants :

Oui , mes Très-Chers Frères, l'amnistie proposée à la Chambre des Députés par Sa Majesté nous prouve qu'il est le digne petit-fils du vainqueur de la Ligue. Son grand acte de clémence royale à la Henri IV ... doit faire abjurer toutes les erreurs, doit étouffer toutes les haines et lui attacher tous les coeurs.

Cette loi met un frein à la Terreur blanche mais elle n'empêchera pas le licenciement de 60.000 fonctionnaires. Elle est en tout cas de nature à soulager les thuriféraires de l'usurpateur - et l'on sait qu'il n'en manquait pas parmi les maçons.

On remarquera que leur ralliement au nouveau Régime implique, en prime, la dénonciation de l'ancien et l'abjuration des erreurs par lesquelle on a failli : pour se faire bien voir, point ne suffit de s'incliner, encore faut-il ramper ...

Le rédacteur prend le soin de préciser ici qu'on ne saurait se dissimuler que ces couplets ont fait verser des larmes bien douces à tout l'auditoire.

Voir sur l'air Charmante Gabrielle. Il est évident que cet air a été choisi en fonction de la référence à Henri IV qui figure dans le texte.