Cantique (Bordeaux, 1806)
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La bibliothèque de Bordeaux a mis en ligne un Calendrier maçonnique pour l'année de grâce 1806 imprimé dans cette ville. Celui-ci renferme notamment (pp. 73 ss.) une liste (inconnue du fichier Bossu) des maçons bordelais. Il contient aussi (pp. 104-7) le cantique ci-dessous, dont nous ne connaissons pas d'autre édition. L'exhortation, au premier couplet, à n'avoir qu'un coeur qu'un sentiment rappelle un peu le nous n'avons tous qu'une âme, qu'un esprit, qu'un sentiment de cette Ronde du XVIIIe siècle, ce qui évoque l'unanimisme consensuel recommandé alors. Le 3e couplet rappelle un principe fondamental : la fraternité et la tolérance impliquent d'éviter les sujets qui fâchent (tels que politique et religion). Le 5e couplet introduit un principe rarement évoqué : la fraternité interdit de faire de l'esprit aux dépens d'un Frère. Et pour conclure, comme il se doit, en levant son verre, le 7e et dernier couplet oppose l'horrible usage guerrier des canons profanes à celui des canons maçonniques. Voir ici sur l'air J'aimons que l'on chante Gaiement (dont la provenance est ici confirmée par la mention Opéra d'Alexis). |
Cantique
Sur l'air : J'aimons que l'on chante Gaiement
(Opéra d'Alexis ou l'erreur d'un bon père)
1 Le
plaisir au milieu de vous, Ce sont là nos
mystères,
2 D'un jour serein, d'un
calme pur, Ce sont là nos mystères, etc.
3 Des partis, des
religions, Ce sont là nos mystères, etc.
4 Lorsqu'un frère est dans
le malheur, Ce sont là nos mystères, etc.
5 Lorsqu'au milieu de nos
banquets, Ce sont là nos mystères, etc.
6 Du plaisir qu'on goûte
en ces lieux, Ce sont là nos mystères, etc.
7 Du Dieu qui préside aux
combats, Ce sont là nos mystères, etc. |