Strophes pour la Fête de l'Ordre de Hérédom

à Douai

 

Le Frère Delalande, (presque) inamovible Vénérable, et fertile poète, de la Loge douaisienne de la Parfaite-Union, s'est ici associé à un musicien de la Loge, Lecomte, pour créer ces Strophes pour la Fête de l'Ordre de Hérédom, célébrée dans le Chapitre de la Loge homonyme. 

Nous avons trouvé cette oeuvre, sous le n° 8 de la 2e partie (dont paradoxalement l'intitulé est seulement poésies), aux pp. 76-7 du Recueil de cantiques et de poésies, daté de 1807, de la Loge douaisienne de la Parfaite-Union, recueil qui figure, sous la cote Bibliothèque municipale de Lyon SJ R 335/30.3, dans les collections de cette Bibliothèque, laquelle nous a obligeamment autorisé à faire usage sur ce site des clichés (crédit photographique Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole) qu'elle nous en a fournis, et que nous avons adaptés pour les mettre aux normes du présent site.

On remarque que, dans l'Ordre d'Hérédom (évidemment très fier d'ainsi souligner son écossisme), la Fête de l'Ordre ne se célébrait pas à la Saint-Jean (comme c'est en général le cas en maçonnerie), mais le 30 novembre à la Saint-André, qui est précisément la fête patronale de l'Ecosse (n'oublions pas que c'est une croix de Saint André blanche qui tranche sur le fond bleu du drapeau écossais) ; pour les lecteurs friands de ce genre de détails, signalons d'ailleurs que :

On notera par ailleurs que les vers

Mortels, pour être heureux sur terre,
suivez, tous, une même loi !
N'ayez qu'un Dieu, n'ayez qu'un Roi,
comme un seul soleil vous éclaire !

vont dans le sens de l'unanimisme à l'époque considéré comme une vertu de Loge, et que l'invocation N'ayez qu'un Dieu est l'exact antonyme des paroles d'Anderson dans les premières lignes des Constitutions :

Mais, quoique dans les temps anciens les Maçons fussent astreints dans chaque pays d'appartenir à la religion de ce pays ou de cette nation, quelle qu'elle fût, il est cependant considéré maintenant comme plus expédient de les soumettre seulement à cette religion que tous les hommes acceptent, laissant à chacun son opinion particulière, et qui consiste à être des hommes bons et loyaux ou hommes d'honneur et de probité, quelles que soient les dénominations ou croyances qui puissent les distinguer; ainsi, la Maçonnerie devient le centre d'union et le moyen de nouer une véritable amitié parmi des personnes qui eussent dû demeurer perpétuellement éloignées.

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