Chant maçonnique

Cliquez ici pour entendre la partie vocale (sans l'accompagnement instrumental) de la partition, séquencée par Christophe D.

Ce Chant maçonnique a été mis en ligne en 2018 par la BNF, qui le date de 1852.

Le texte en est assez quelconque et la rime parfois laborieuse. On notera (couplet 2) la proclamation de religiosité qui est de rigueur à l'époque.

L'impression est chez Thierry Frères, 1, Cité Bergère. Il s'agit d'une entreprise parisienne. Mais l'éditeur mentionné à la couverture est A Rouen, chez Darré, marchand de musique, 65, rue Ganterie.

Charles-Isidore Darré, né en 1805, domicilié à cette même adresse, était en 1850 membre de la loge rouennaise de La Persévérance Couronnée.

Les paroles sont d'Adolphe Dumas et la musique de Charles Dumas. Le nom de Dumas étant extrêmement courant, il semble problématique de les identifier. Mais, compte tenu de ce qui précède, nous avons orienté la recherche vers Rouen. Nous avons relevé quelques éléments qui mériteraient sans doute d'être complétés par une recherche effectée sur place en consultant les archives locales.

Le premier des deux, Adolphe, pourrait bien être celui-ci, dont nous n'avons pas trouvé de trace d'appartenance maçonnique, mais qui :

  • selon cette revue (p. 47), vécut longtemps à Elbeuf et à Rouen et mourut (en 1861) près de Dieppe

  • est enterré à Rouen dans un caveau marqué JB Charles Dumas et famille

C'est également à Rouen qu'on trouve un maçon très actif, Charles Dumas (Adolphe avait à Rouen un frère nommé Charles, mais celui-ci était ténor de profession), 11 fois Vénérable des Arts Réunis entre 1858 et 1873. De 1863 à 1875, il était vice-président de l'association philanthropique maçonnique la Crèche Saint-Jean. En 1880 il est membre de l'Association normande. Il ne figure aux tableaux que comme propriétaire, mais il ne peut être exclu qu'il se soit découvert des talents comme compositeur amateur.

 

Chant maçonnique.

Paroles d'Adolphe Dumas.

Musique de Charles Dumas.

 

1.

Depuis nos ayeux les Trouvères,
On chante à la fin du repas;
Au même bruit des mêmes verres,
Pourquoi ne chanterions-nous pas ?
Trève au travail, trève aux affaires
Ce soir c'est l'heure des chansons
Et je vais chanter mes frères
Les Maçons les vrais Francs-Maçons. (bis)

2.

Notre premier tableau de Pierre,
Mes amis savez-vous son nom ?
Il s'appelle Dieu notre père
Et notre divin compagnon.
Si vous voulez me le permettre
Je porte un toast ... et commençons
Par bénir le premier maître
Les Maçons les vrais Francs-Maçons. (bis)

3.

Maçons, veut dire que nous sommes,
Tous Francs Maçons ouvriers francs,
Travaillant au bonheur des hommes
De père en fils pour nos enfants.
Nous partageons les uns, les autres,
Les deniers que nous amassons
Comme autrefois les saints apôtres
Les Maçons les vrais Francs-Maçons. (bis)

4.

Voici notre première règle :
Donnons aux pauvres s'ils ont faim,
Du pain de blé, d'orge, ou de seigle, 
n'importe ; c'est toujours du pain.
Faisons l'aumône, elle rapporte,
Comme un bon grain fait les moissons ;
Ne laissons jamais à la porte,
Les Maçons les vrais Francs-Maçons. (bis)

5.

Puisque chacun porte sa peine, 
Pour nous soulager en chemin,
Votre main vide, et ma main pleine,
Mes frères, donnons-nous la main ;
Sur la famille universelle,
Bâtissons et rabâtissons
Et que chacun monte à l'échelle
Des Maçons des vrais Francs-Maçons. (bis)

6.

Eve était-elle brune ou blonde ?
C'est un secret longtemps caché ;
Mais enfin depuis le vieux monde,
Eve est notre plus vieux péché ;
La femme a sa maçonnerie
Elle fait les bonnes maisons,
Et l'amour donne à la patrie,
Les Maçons les vrais Francs-Maçons. (bis)

7. 

Enfin tout est Maçon sur la terre,
Les gens de bien sont ici-bas,
Notre famille héréditaire
Tant pis pour ceux qui n'en sont pas ;
Et de ce banquet je convie,
Puisque Dieu dicte nos leçons, 
Un grand banquet de l'autre vie,
Les Maçons les vrais Francs-Maçons. (bis)

 

 

   

  

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