A l'amitié
Cette chanson apparaît pour la première fois à notre connaissance à la p. 259 de la Muse maçonne de 1806. La même année, on la retrouvera dans le recueil d'Eleusine (p. 74).
C'est une des quelques chansons de ces recueils qui sont pillées (sans citer de source) de textes profanes récents.
La source profane est ici le poème Stances sur l'Amitié publié dans l'Almanach des Muses pour 1806 sous la signature de Mme Perrier. Mais on le trouvait déjà en 1803 (accompagné d'un commentaire savoureux de Vigée et d'une réponse de François Fayolle) dans le Courrier des Spectacles.
Ci-dessous, en vis-à-vis, le texte d'origine (colonne de gauche) et son adaptation maçonnique (colonne de droite) ; les différences sont en mauve.
L'opposition entre l'amour et l'amitié est un thème classique du chansonnier maçonnique. Il n'est donc pas étonnant qu'un poème profane sur ce thème ait fait l'objet d'une récupération se présentant comme maçonnique.
Aucun air n'est mentionné.
STANCES SUR l'amitié Douce Amitié, pure et divine flamme, A nos beaux jours l'Amour survit à peine, Hymen, Amour, votre chaîne trop dure Par ses plaisirs dont le charme nous lie, |
à l'amitié Douce amitié, pure et divine flamme, A nos beaux jours
l'amour survit à peine, Amour, ta chaîne
devenant trop dure
Par ses plaisirs, dont le charme nous lie, |