Jouissance ... maçonnique
cliquez ici (midi) ou ici (mp3) pour entendre le fichier donné par la Lire maçonne pour l'air mentionné
Cette chanson apparaît pour la première fois à notre connaissance à la p. 222 de la Muse maçonne de 1806, sans mention d'air, sous le titre Jouissance du Maçon.
C'est une des quelques chansons de ce recueil qui sont pillées (sans citer de source) de textes profanes (en général récents, mais ici ce n'est pas le cas).
Nous avons pu identifier la source profane : il s'agit d'une chanson, signée D. J., figurant en 1782 aux pp. 201-2 du volume 3 des Chansons choisies avec les airs notés. L'air mentionné est Que chacun de nous se livre.
Ci-dessous, ce texte (colonne 1) et (colonne 2 : les différences sont en mauve) celui de la Muse maçonne.
On voit que, pour faire de cette chanson bachique une chanson maçonnique, le second couplet a été supprimé et quelques vers ont été modifiés.
La même année, on la retrouvera, toujours sans mention d'air, dans le recueil d'Eleusine (p. 89), mais, comme ce recueil est destiné aux Loges d'Adoption, le titre est devenu Jouissance de la Maçonne et le texte a été aménagé en conséquence (colonne 3 : les modifications par rapport à la colonne 2 sont en mauve), nonobstant la règle d'alternance des rimes masculines et féminines.
On peut retrouver le texte d'origine en 1813, sous le titre L'AMPHYTRION et avec la signature M. D. S., à la p. 135 du Chansonnier bachique.
Autre
[Chanson bachique]
Air : Que chacun de nous se livre. Mon cœur adore le maître Hébé, près d'elle me
place ; Les rois se font-ils la
guerre ? Tout respire la concorde |
Jouissance
du maçon
Air : Mon cœur adore le Maître Les rois se font-ils la
guerre ? Tout respire la concorde |
Jouissance
de la maçonne
Air : Mon cœur
adore le Maître Les rois se
font-ils la guerre ? Tout respire la concorde |
(*) Le passe-dix est un jeu de hasard en vogue au XVIIIe.