Liberté pour le voyageur !

Ce feuillet unique a été imprimée à Paris en 1850 et se trouve maintenant disponible à la BNF. Il commémore la Saint-Jean d'Eté de 1850 rassemblant à Lonjumeau (actuellement Longjumeau, Essonne) les Loges de l'ancien département de Seine-et-Oise. 

L'auteur est Dechevaux-Dumesnil.

Il n'y a pas de mention d'air, et rien ne certifie que ce texte ait été destiné à être chanté plutôt que récité. 

Il est cependant tellement exemplaire du style de l'époque, et de celui de Dechevaux-Dumesnil en particulier, que nous avons tenu à le reproduire sur ce site. Il est en effet imprégné tant de religiosité chrétienne que d'identification de la maçonnerie au Progrès par la généralisation des libertés - ici, en particulier, la liberté de circulation des personnes.

Hommage 

Aux Loges du Département de Seine-et-Oise

réunies pour célébrer 

la fête Saint-Jean 

à Lonjumeau, 

Le 30 Juin 5850.

 

 D'un beau pays que chacun peut connaître
Un voyageur parcourt tous les chemins,
Et pauvre esclave ou bien souverain maître,
Il s'en va seul un bâton dans les mains.
Le voyez-vous au haut de la montagne !
Un soleil d'or l'inonde de rougeur ;
Entendez-vous ce cri dans la campagne :
Laissez passer libre le voyageur !

 

Devant ses pas s'élève une barrière
Qu'un soldat garde, et prêt à faire feu ;
Le voyageur : Ami, je suis ton frère ;
Un seul commande à tous, un seul, c'est Dieu !
Et l'arme tombe, et la barrière s'ouvre
A deux battants dans toute sa largeur ;
Le gond s'arrache et le fer tombe en poudre :
Laissez passer libre le voyageur.

 

Il marche, il marche, et, des deux points du pôle,
Sa grande voix parle à l'humanité ;
Comme le Christ il parle par symbole,
Et comme nous il dit : Fraternité.
Maçonnerie, oh ! oui de toi c'est l'ange,
C'est le progrès, du monde le sauveur ;
Par lui, maçon, il se transforme, il change.
Laissez passer libre le voyageur.

DECHEVAUX-DUMESNIL.

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