Le Secret dévoilé

  Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre l'air Mon père était pot

  Cliquez ici (mp3) pour entendre l'air Amis, dépouillons nos pommiers dans la version de Béranger

Cette chanson au titre aguichant, mais simplement prosélyte, figure à la p. 152 de l'ouvrage de Neyen La Franc-Maçonnerie expliquée par un ami de la Vérité, qui ne propose pas d'air.


LE

 

SECRET DES FRANCS-MAçONS

 

DéVOILé.

 

 

 

 

Profanes, qui vous repaissez
Des plus sottes chimères,
Et sans cesse vous exercez
A percer nos mystères,
Écoutez ceci :
Je vais aujourd'hui
Répondre à votre envie,
Et dans mes couplets
Dire les secrets
De la Maçonnerie.

 

 

 

De la veuve et de l'orphelin
Partout étre le père ;
Tendre une secourable main
A son malheureux frère ;
Toujours bienfaisant,
Bon, compatissant,
Sans fiel et sans envie :
Voilà d'un seul trait
Le plus grand secret
De la Maçonnerie.

 

 

 

Être toujours homme de bien,
Bon époux et bon père,
Fils soumis, zélé citoyen, 
Ami franc et sincère ;
Voler au combat
Défendre en soldat
L'honneur et la patrie :
Voilà d'un seul trait
Encore un secret
De la Maçonnerie.

 

 

 

Au Dieu qui régit l'univers
Rendre sans cesse hommage,
Et dans tous les êtres divers
Adorer son ouvrage ;
Reconnaître en lui
Son plus ferme appui
Et l'auteur de la vie :
Voilà d'un seul trait
Encore un secret
De la Maçonnerie.

 

 

 

Maintenant que vous connaissez,
Profanes, nos ouvrages,
Dès ce moment applaudissez
A des travaux si sages :
Venez parmi nous ;
Que chacun de vous,
Recevant la lumière,
Reconnaisse enfin
Qu'on n'a pas en vain
Chez nous le nom de frère.

Mais en fait elle n'est pas originale : bien plus tôt, on la trouvait déjà, sous le même titre (cependant augmenté de Cantique maçonnique), aux pp. 114-6 de de la Lyre maçonnique pour 1812, qui propose deux airs : Mon père était pot et Allons dépouiller nos pommiers. Il est ici précisé pour l'auteur : par le Frère Maurice, D. T., à l'Orient de Clamecy (nous n'avons pu l'identifier parmi les nombreux Maurice mentionnés par Bossu).

Cette édition comprend également un couplet supplémentaire, placé avant le dernier :

De la beauté suivre les lois
Et lui rester fidèle, 
En chevalier preux et courtois 
La servir avec zèle, 
Puis du nombre trois 
User chaque fois 
Que l'on fète sa mie, 
Voilà d'un seul trait 
Encore un secret 
De la Maçonnerie. 

Ce couplet a été supprimé par Neyen, qui le trouvait sans doute trop futile, sinon même graveleux (cfr le sous-entendu à propos du nombre trois, vantardise fréquente dans la maçonnerie impériale).

On le trouve également, avec les mêmes caractéristiques, mais avec une signature réduite à Frère Maurice, aux pages 205-8 du Nouveau Code Récréatif des Francs-Maçons

 

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