L'Heureuse Alliance

Cette chanson, intitulée L'Heureuse Alliance, provient des pp. 62-3 du recueil de Pierre Baquet intitulé Chansons d'Arquebuse et Cantiques Maçonniques et publié à Provins en 1848.

Le Vieux Château, ou la Rencontre est une comédie mêlée de chants d’Alexandre Duval, musique de Della Maria, créée en 1798. Nous n'avons cependant trouvé dans son texte aucun air qui soit en vers de 10 pieds (mais on sait qu'il suffit de redoubler certaines notes pour utiliser un air en vers plus courts).

L'auteur évoque ici le réveil de la Loge de Provins, qu'annonçait déjà la chanson précédente.


          

L'Heureuse Alliance

 

 

Air : du vieux Château

 

 

 Depuis longtemps, vous le savez mes frères,
Cet atelier sommeillait, confiant,
Et l'avenir souriait à nos pères
Qui décoraient le midi, l'Orient :
ô jour heureux, comble notre espérance !
Fais que toujours ses enfants réunis
Maîtres parfaits, compagnons, apprentis,
Chantent les Maçons de la France.

 

 

2.

 

Quoi, des travaux la vigueur va reprendre !
Sachez Maçons qu'il faut pour bien bâtir,
Bien mastiquer et surtout bien s'entendre
De ce réveil gardons le souvenir.
Travaillons tous à l'heureuse alliance
Puis nos voisins nous encouragerons,
Et tous en choeur oui nous répéterons
Vivent les maçons de la France.

 

 

3.

 

Faisons bon Feu pour notre Vénérable
Frères à moi debout et glaive en main !
Nous possédons (*) son coeur inaltérable,
Tout nous présage un avenir certain.
Puisse le ciel, puisse la providence,
Le conserver à notre amour longtemps ;
Ce sont les voeux de tous ses vrais enfants,
Et de notre heureuse alliance !

 

 

4.

 

Trois fois salut, bons frères dont le zèle
A fait sortir de son obscurité
Notre atelier, véritable modèle
De l'Union de la Fraternité.
Nous leur devons de la reconnaissance
Et de nos feux quand viendra le dernier,
Si nous voulons ne pas les oublier :
Tirons, tirons à leur constance !

 

 

5.

 

Pour les Maçons la triple batterie !
Que son écho soit au fond de nos coeurs ;
Que le lien de la Maçonnerie
Fasse trembler nos jaloux détracteurs !
Si la discorde envahissait les frères,
Troublait l'accord de tous nos chants joyeux,
Oui notre voix volerait jusqu'aux cieux
Pour les fils des deux hémispères.

 

(*) à l'époque (autre exemple ici), nous possédons peut signifier nous avons parmi nous.

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