The new-made Mason

(Le maçon de fraîche date)

Matthew Cooke écrivit en 1859, deux ans après sa propre initiation, cette amusante chanson intitulée The new-made Mason.

Ce texte est reproduit (sans indication d'air) par Andrew Prescott dans son article A Canonbury Tale, disponible sur le riche site Pietre-Stones.

L'avant-dernier couplet ferait-il allusion à une légende selon laquelle les maçons seraient marqués au fer rouge lors de leur initiation ?

The new-made Mason

'Give ear to my tale, Brother Masons, I pray
And ask, of yourselves, if it's true, what I say?
For I'll tell you just how it all happen'd to me,
When I took the first step, in the E.A. degree.

Chorus

For I'll tell you just how it all happen'd to me,
When I took the first step, in the E.A. Degree.

The night I was made I went home rather late,
My wife she looked blue, as she sat there in state,
And she asked, "where on earth had I been till that hour?"
With an accent that told me her temper was sour.

I said, "I would tell her some short three months hence",
At which, up she started, in mortal offence;
Off to bed - called the nurse - tuck'd the children up warm,
And prepared, when I came, to get up a smart storm.

I read all my letters, then march'd up to bed,
She got up the steam, - I forget what she said -
But I kept my own counsel, in spite of her tongue,
And dropped off in a snooze while her 'larum it rung.

Of course, I attended my lodge, each lodge-night,
And in its instructions I took great delight;
Still my wife was impatient for time to come round,
As I'd promised to tell her where I might be found.

She said, - "she believ'd there was some one about",
"Some shameful young hussey that oft kept me out,"
"Whilst at home she sat aching, and quaking, for fear",
"Something dreadful had happen'd -the thought made her queer"

Thus we had gone on for some three months, or more,
Returning from work - she met me at the door,
In her hand was a bill, which she thrust in my face,
As she said - "Sir and Brother, here's your apron and case."

"A Mason your Lordship has lately become,"
"And that's been the reason you've come so late home!"
"Here's some man left this apron, you silly old goose!"
"And, betwixt you and me, that said apron's no use!"

"But if you abroad with an apron must roam,"
"I'll find your old breeches, - and wear them at home;"
"And if you are allowed to kiss my sister Sue,"
"Masons don't serve me so, - I'll be shot if they do!"

Next day, rather late, I indulged in a snore,
(The tale of the poker she'd heard of before)
I felt cold, as I slept, and awoke with a twinge,
For she'd turned down the bed-clothes to look for the singe!

MORAL

Now all you young Masons take warning by this;
When first you are made, tell your wives with a kiss,
Tho' we cannot admit them to see what we do,
There's no husband that's found to his wife, half so true.

Le maçon de fraîche date

Prêtez l’oreille à mon histoire, frères maçons, je vous prie
et demandez-vous si c'est vrai, ce que je dis ?
Car je vais vous conter comment tout cela m’est arrivé
lorsque je fis le premier pas, au grade d’apprenti enregistré.

Chœur

Car je vais vous conter comment tout cela m’est arrivé
lorsque je fis le premier pas, au grade d’apprenti enregistré.

Le soir où je fus reçu je rentrai plutôt tard,
ma femme avait l’air en colère, assise dans tous ses états,
et elle demanda « où diable avais-je été jusqu'à cette heure là ? »
Sur un ton qui me disait qu’elle était de mauvaise humeur.

Je répondis que je lui dirais d’ici quelque trois mois
sur quoi elle se dressa, mortellement blessée ;
au lit – appela la bonne – borda les enfants bien au chaud
et se prépara quand je montai à déclencher un bel orage.

J’ai lu mon courrier, puis suis monté me coucher,
elle fit monter la pression – j’ai oublié ce qu’elle disait -
mais je ne répondis rien, malgré son langage,
et m’éloignai dans un petit somme tandis qu’elle sonnait l'alarme.

évidemment, j’ai été présent en loge à chaque tenue,
et de ses instructions je prenais grand plaisir ;
ma femme attendait impatiemment que vienne le moment,
comme j’avais promis de lui dire où l’on pourrait me trouver.

Elle disait, « elle croyait qu’il y avait quelqu’un d’autre,
quelque jeune effrontée qui me retenait au-dehors,
tandis qu’à la maison elle souffrait et tremblait de peur
qu’il se soit produit quelque chose de terrible – cette idée la rendait patraque. »

Ainsi quelque trois mois ou plus s’étaient écoulés,
de retour du travail – elle me fit face à la porte,
tenant à la main le papier qu’elle me jeta à la figure,
disant – Monsieur et frère voilà ton tablier et ta mallette. »

Votre seigneurie est devenue maçon récemment,
et c’est la raison pour laquelle tu rentres si tard !
Quelqu’un a laissé ce tablier, vieille bête
et, entre toi et moi, ledit tablier ne sert à rien !

Mais si tu dois errer dehors en tablier,
je chercherai tes vieux pantalons et les mettrai à la maison
et si on te permet d’embrasser ma sœur Sue,
je veux bien être pendue si les maçons me traitent ainsi !

Le lendemain, assez tard, je me permis de ronfler,
(elle avait déjà entendu l’histoire du tisonnier)
j’ai eu froid dans mon sommeil, je me suis réveillé avec un pincement
elle avait rabattu les couvertures pour trouver l’endroit brûlé.

Moralité

Maintenant vous tous jeunes maçons voici l’avertissement :
quand vous venez d’être reçus, dites à vos femmes avec un baiser
que même si on ne peut les admettre à voir ce que nous faisons,
Il n’est pas de mari qui soit à moitié aussi fidèle à sa femme.

Avec tous nos remerciements à Georges Lamoine qui a bien voulu préparer cette traduction française. 

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