Knight Templar's Song

Cliquez ici pour entendre cette partition, séquencée par Christophe D.

 

Cette chanson de Samuel Holyoke figure aux pages 207 à 209 (reproduites ci-dessous) du Masonick Minstrel de 1816.

On trouvait déjà ce texte (mais sans mention de compositeur) en 1802 aux pp. 41-2 du Vocal Companion, and Masonic Register ainsi que, en 1814, aux pp. 104-6 d'un Masonic Song Book publié à Philadelphie et, encore plus anciennement, en 1797 aux pp. 280-1 du Freemason's Monitor or Illustrations of Masonry.

 

Le Knight Templar (Chevalier Templier) est aux Etats-Unis, au moins depuis 1780, un des grades du Rite d'York, rite très répandu là-bas ; c'en est même le plus élevé. Il requiert l'adhésion au christianisme et exige l'engagement de défendre la foi chrétienne.

Il existe également un Religious and Military Order of Masonic Knights Templar of England and Wales

En Europe continentale, le grade de Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte du Régime Ecossais Rectifié et les diverses branches de la Stricte Observance Templière se réclament également de la chevalerie templière.

 

 

Les mythes sur les origines légendaires de la Franc-maçonnerie sont innombrables. Parmi ceux qui ont eu le plus de succès, il y a évidemment celui des origines bibliques développé par Anderson et celui des origines chevaleresques exposé par Ramsay (qui fait remonter la maçonnerie aux Croisés). Les origines templières imaginées par le Baron de Hund sont une version particulièrement romanesque de ce dernier thème. 

Par ailleurs, c'est à partir d'une Loge maçonnique parisienne, Les Chevaliers de la Croix, que s'est formé le grotesque Ordre du Temple de Fabré-Palaprat. Et c'est un (trop) célèbre maçon, Guénon, qui fonda en 1909 l'éphémère Ordre du Temple rénové.

Mais enfin, comme l'écrit Eliane Brault dans le Mystère du Chevalier Ramsay (Editions du Prisme, 1973), les hommes ont toujours eu besoin d’être bercés dans les nuages des Héros et des Dieux ... Pourquoi ne pas choisir les ancêtres qui vous plaisent ?

 

 

 

 

Détail du fourreau d'une épée de Knight Templar

     

To the Knight Templar's awful dome, 
Where glorious Knights in arms were drest, 
Fill'd with surprise, I slowly came, 
With solemn jewels on my breast. 
A pilgrim to this house I came, 
With sandal, scarf, and scrip so white, 
Thro' rugged paths my feet were led, 
All this I bore to be a Knight.

With feeble arm I gently smote 
At the Knight Templer's mercy gate; 
What I beheld when it was op'd 
Was splendid, elegant and great. 
Twelve dazzling lights I quickly saw, 
All chosen for the cross to fight; 
In one of them I found a flaw, 
And speedily put out that light.

In regimentals did I dress, 
Trimm'd with colours black and blue, 
A blazing star on the left breast, 
Denotes a heart that's always true. 
Let none the Templar's name deny, 
As Peter did the pass forsake, 
Your conduct still preserve from blame, 
And keep your heads free from the stake.

Unite your hearts and join your hands, 
In ev'ry solemn tie of love, 
United shall each Templar stand, 
The virtue of his cause to prove, 
Until the world is lost in fire, 
By order of the Trinity, 
The amazing world will still admire 
Our stedfast love and unity. 

Au terrible dôme du Chevalier Templier
Où de glorieux Chevaliers s’équipaient en armes,
Eprouvant mainte surprise, je suis lentement venu, 
De solennels bijoux ornant ma poitrine,
En pèlerin à cette demeure je suis venu,
En sandale, écharpe et panetière de blanc immaculée,
On conduisit mes pas sur des chemins difficiles,
Tout cela je l’ai supporté pour être Chevalier.

D’un bras faible j’ai frappé doucement 
À l’huis miséricordieux du Chevalier Templier
Ce que je vis quand il s’ouvrit
Était splendide, élégant et majestueux.
Douze lumières aveuglantes je vis bientôt
Toutes choisies pour lutter pour la croix ;
En l’une d’elles je découvris une faille
Et promptement éteignis cette lumière.

Je portai l’uniforme, 
Orné de couleurs, noir et bleu,
Une étoile flamboyante sur le sein gauche
Révèle un coeur toujours loyal,
Que personne ne refuse le nom de Templier,
Parce que Pierre trahit les siens,
Préservez encore votre renommée du blâme,
Et gardez la tête loin du bûcher.

Unissez les coeurs et joignez les mains
Par tous les liens solennels de l’amour
Dans l’unité chaque Templier se tiendra
Pour défendre la vertu de sa cause,
Jusqu’à ce que le monde se perde en feu, 
Par ordre de la Trinité,
Le monde étonnant admirera encore
La constance de notre amour et notre unité.

Avec tous nos remerciements à Georges Lamoine qui a bien voulu préparer cette traduction française. 

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