Brethren, arise! 
(Frères, debout ! )

Cliquez ici pour entendre l'air, séquencé par Christophe D.

 

Quand les besoins d'un Frère en appellent à mon aide et soutien, je serai toujours prêt à lui fournir une telle assistance, si j'estime qu'il la mérite, pour le sauver du naufrage, dans la mesure où cela ne nuira pas à moi-même ou à mes relations.

Ce Chant pour appeler à une noble cause est un bel exemple de la solidarité agissante des maçons américains, daté de 1886.

Il est dédié à la Fraternité maçonnique de l'Etat de New-York.

 

 

Voir ici sur le compositeur, le Frère Henry Sator.

Sa chanson (en sol Majeur) est de structure classique dans le chansonnier maçonnique : couplets par un chanteur soliste - refrain par le chœur d'hommes.

Vendue 50 cts, cette partition était éditée au profit d'un Fonds devant permettre la construction d'un asile maçonnique destiné aux maçons âgés et infirmes et aux veuves et orphelins de maçons :

 

Un historique de la maçonnerie new-yorkaise nous apprend (cfr pp. 164 ss.) qu'une Fondation Masonic Hall and Asylum avait été homologuée en 1864 en vue d'ériger un Masonic Hall et un Masonic home destiné à ce but philadelphique, les revenus générés par le premier étant destinés à assurer le fonctionnement du second.

La première pierre du bâtiment du Masonic Hall fut posée en 1870 au cours d'une grandiose cérémonie et l'inauguration eut lieu en 1875 ; mais cela avait nécessité un important endettement, qui en 1876 se montait à 794.000 $ et qui, en 1885, était encore de 500.000 $. Tant que cette dette n'était pas apurée, il ne pouvait être question de commencer la construction de l'asile : c'est ce qui explique la teneur du couplet 4 ci-dessous.

Un gros effort fut donc entrepris pour solder la dette. Ce chant avait pour but (tout en y contribuant par sa vente) de sensibiliser à cet effort, et l'auteur du texte, George Hayes, faisait donc honte aux maçons de retarder la réalisation du devoir de solidarité auquel, plus de 20 ans plus tôt (et même plus encore, puisque le projet datait en fait de 1843), ils s'étaient engagés.

L'apurement de la dette ayant finalement été obtenu en 1889, l'asile put être entrepris en 1891 et inauguré en 1893 (l'obédience comptait à ce moment plus de 80.000 membres répartis en plus de 700 loges) ; il est toujours en activité sous le nom de Masonic Care Community.

ci-contre : le bâtiment (qui est également visible sur la couverture de la partition) était dû à un architecte d'origine française, le Frère Napoleon Le Brun ; il fut utilisé jusqu'en 1909.

1. 

Brethren, Arise! let honor demand 
Attention to duty, a voice doth command, 
Our indigent Brother knocks at the door, 
For succor and help ne'er let him implore; 
Strike, Brothers, strike, your honor defend, 
On earnest endeavors success will depend, 
With each other vie to do the best work, 
Nor yet for an instant your fealty shirk.

2. 

Then enter the conflict, strike true and bold, 
Fight hard to succor the poor and the old, 
Lighten their suff'rings, this labor of love 
Will bring us hereafter reward from above; 
Prudence let's show 'tis charity aright,
Fortune is fickle,and oft wings its flight, 
None here can tell where misfortune may fall, 
Each in life's battle may suffer its thrall.

3. 

Build up a Home we'll then have a place 
For all our weak Brothers o'ercome in the race, 
True haven of rest, safe reguge from care, 
Sure its support must be pleasure to bear; 
Mothers and wives in its precincts may meet,
Sisters and others in happiness greet,
Safe in its portals they ne'er wish to roam, 
For there is true balm for their sorrow "a home."

4. 

Whence this delay ? 'tis our Temple's debt, 
Our honor 's at stake, we must never forget, 
Let those who know not ou good craft revile, 
Show them true charity good without guile; 
Our Temple's debt, respond with an act, 
The Fund then secure, the Asylum a fact,
Delay such a boon we'll have nought but disgrace, 
Which can't be denied is thrown in our face.

Chorus.

Bravely, then, shoulder to shoulder, 
Fight in the cause we uphold, ... 
Masons, our hearts must grow holder, 
Protecting the feeble and old ...

1.

Mes frères, debout ! Que l’honneur exige
d’être attentif au devoir, une voix commande
notre frère indigent frappe à la porte,
ne le laissons jamais implorer secours et assistance,
frappez, mes Frères, frappez, défendez votre honneur
de sérieux efforts dépendra le succès
rivalisez entre vous pour accomplir la meilleure tâche
et ne tentez un instant de reculer devant le serment de fidélité.

2.

Entrez alors dans le conflit, frappez fidèlement et vaillamment,
luttez fort pour secourir le pauvre et le vieillard,
alléger leurs souffrances, ce labeur d’amour
nous vaudra ensuite une récompense d’en haut
que la prudence montre que c’est bonne charité
la fortune est inconstante, et souvent prend son envol
nul ne peut dire où peut s’abattre le malheur
chacun dans la bataille de la vie peut souffrir de son servage.

3.

Bâtissons un toit nous aurons alors un lieu
pour nos frères fragiles vaincus dans cette course,
véritable havre de repos refuge loin des soucis 
Ce doit certes être un plaisir que d'apporter un appui ;
mères et épouses peuvent se rencontrer dans cette enceinte
sœurs et autres dans le bonheur d’accueillir,
à l’abri de ces portes elles ne souhaitent jamais errer
car pour leur chagrin il est un véritable baume, un toit.

4.

Pourquoi ce retard ? C’est la dette sur notre temple,
notre honneur est en jeu, n’oublions jamais
que ceux qui ne savent pas notre noble art critiquent
montrez-leur le bien de la vraie charité sans voile ;
à la dette de notre temple, répondez par l’action
assurez donc les fonds, faites de l’asile une réalité
à retarder un tel bienfait nous ne gagnerons que disgrâce
nous ne pouvons le nier on nous le jette au visage.

Chœur

Courageusement alors, épaule contre épaule,
combattons pour la cause que nous soutenons
Maçons, nos cœurs doivent s’enhardir,
protégeant le faible et le vieillard…

Avec tous nos remerciements à Georges Lamoine qui a bien voulu préparer cette traduction française. 








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