Romance pour la fête de Gages

A défaut de l'air mentionné Une jeune Jardinière, vous pouvez entendre, en cliquant ici, le fichier midi de l'air de la chanson que celle-ci a partiellement copiée

Cette romance dédiée à Gages pour sa fête figure aux pp. 216-8 de la  Lyre maçonne ou recueil choisi des plus jolies chansons dédiées à M. le M... de G... (ndlr : Marquis de Gages) Grand-Maître des Loges jaunes dans les Pays-Bas et elle fait partie des quelques-unes de ce recueil que nous n'ayons trouvées dans aucun autre.

Elle s'inspire cependant - ou en réutilise purement et simplement des parties - d'autres chansons (dont une ne figure qu'à la Lire maçonne) :

1. Le début du dernier couplet (chanté après qu'on ait bu à la santé du héros de la fête)

Tenons-nous fermes ensemble, 
Et joignons-nous main en main, 
Du beau nœud qui nous assemble
Rendons grace aux destins ;

est manifestement inspiré du célèbre Chant des Apprentis figurant dans tous les chansonniers :

Joignons-nous main en main, 
Tenons-nous ferme ensemble, 
Rendons grace au Destin 
Du nœud qui nous assemble.

2. Si nous comparons avec la chanson à la gloire d'un Maître de Loge figurant à la Lire maçonne :

- le début du premier couplet de celle-ci :

A cette charmante table,
Tout retrace l'amitié ;
Dans les yeux du Vénérable,
Je vois briller la gaîté

a manifestement été transformé ici (au 3e couplet) en

A cette brillante table,
Tout retrace l'Amitié ;
Dans les yeux du respectable,
L'on voit briller la gaieté

- les 6 premiers vers de son 2e couplet 

Ici le canon qui tonne
Est l'écho de nos plaisirs ;
Minerve nous environne,
Et tempère nos désirs.
Egaux aux Dieux sur la terre,
Nous retraçons leur grandeur

sont repris ici, presque à l'identique, par le 4e couplet :

Ici le canon qui tonne,
Est l'écho de nos plaisirs ;
Minerve nous environne,
Et tempère nos désirs ;
Egaux aux Dieux sur la terre,
Leur bonheur nous retraçons

3. On notera aussi la ressemblance entre les vers 5 et 7 du premier couplet :

Que le Jus de la vendange
...
Se répande à sa louange

et deux vers de la Chanson des Compagnons de Naudot :

Que le jus de la vendange
Se répande à ta louange

Nous n'avons pu identifier l'air mentionné, Une jeune Jardinière.

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