Kommt Brüder, trinket froh

 

Cette chanson de Lortzing (portrait ci-contre) est la dernière de la série des 8 lieder maçonniques (LoWV 19) qu'il a composés en 1829 pour la Loge Zum goldner Rade (La Roue d'Or) à l'Orient d'Osnabrück.

Le texte (de Theodor Körner, et dont sont aussi connues une partition d'August Daniel von Binzer en 1818 ainsi qu'une partition de Joachim Raff et une partition, plus récente, de Norbert Feibel) n'a cependant rien de spécifiquement maçonnique et figure également dans des chansonniers profanes :

Kommt, Brüder, trinket froh mit mir
seht, wie die Becher schäumen!
Bei vollen Gläsern wollen wir
ein Stündchen schön verträumen.
Das Auge flammt, die Wange glüht
in kühnen Tönen rauscht das Lied:
schon wirkt der Götterwein!
schenkt ein!

Doch was auch tief im Herzen wacht
das will ich jetzt begrüssen.
Dem Liebchen sei dies Glas gebracht
der Einzigen, der Süssen!
Das höchste Glück für Menschenbrust
das ist der Liebchen Götterlust;
sie trägt euch himmelan!
Stosst an!

Ein Herz, im Kampf und Streit bewährt
bei strengem Schicksalswalten,
ein freies Herz ist Goldes wert
das müsst ihr fest erhalten.
Vergänglich ist des Lebens Glück
drum pflückt in jedem Augenblick
euch einen frischen Strauss!
Trinkt aus!

Jetzt sind die Gläser alle leer
füllt sie noch einmal wieder!
Es wogt im Herzen hoch und hehr
ja, wir sind alle Brüder,
von einer Flamme angefacht
dem deutschen Volke sei's gebracht,
auf dass es glücklich sei und frei!

Avec moi, mes Frères, buvez dans l’allégresse  
Regardez les canons qui pétillent !
Avec nos verres pleins nous voulons
Rêver de beauté une petite heure.
Les yeux scintillent, les joues s’enflamment ;
En des tons audacieux bruit la chanson :
Déjà agit le vin divin !
Remplissons les canons !

Ce qui au plus profond de nos cœurs sommeille,
Je tiens à le saluer en cet instant.
Que ce verre nous apporte le plus doux,
L’unique, le suave !
Le plus grand bonheur pour le corps de l’Homme,
Le plaisir divin le plus cher
Qui nous porte vers le ciel !
Levons nos canons !

Pour un cœur éprouvé à combats et batailles
Lors des grands drames inéluctables,
Etre un cœur libre vaut de l'or.
Je dois le répéter avec insistance :
Le bonheur de la vie est éphémère !
Pour cela, à chaque instant cueillez
Un bouquet de fraîcheur.
Vidons nos canons !

Maintenant que tous les verres sont vides
Remplissons-les à nouveau !
Nos cœurs s’élèvent vers le sublime :
Oui, nous sommes tous Frères !
Attisés par une même flamme,
Apportons notre soutien au peuple allemand 
Afin qu'il soit heureux et libre !

La version de Lortzing, qui date de 1829, a fait l'objet d'un enregistrement qui occupe la plage 8 du CD An den Frühling des Choeurs pour voix d'hommes de Lortzing enregistré en 2002 par la Neue Detmolder Liedertafel sous la direction de Ludger Mias pour MDG (CD 622 1105-2).

On en trouve un autre enregistrement au CD Freimaurer-Gesänge.

Freimaurer Kantaten & Lieder

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