LE PAN-PAN MAÇONNIQUE.

AIR : Repos en voyage ; ou du Tin-tin bachique

Avec accompagnement de Maillets

Frère bon courage,
Le Maillet tapant
Pan pan
Appelle à l'ouvrage
L'ame et le tympan.

Du bon vénérable,
La doctrine aimable,
D'un art ineffable
Nous fait goûter l'attrait.
Qu'en œuvre l'on mette
Les plans qu'il projette,
Et que l'on répète
Soumis à son Maillet.

Frère bon courage, etc.

Elevons un temple
Qui serve d'exemple,
Où chacun contemple
L'honneur et les vertus.
D'efforts unanimes
Creusons des abîmes,
Et que tous les crimes
Y roulent confondus.

Frère bon courage, etc.

Pour les rendre vaines
Partageons nos peines ;
Rivons de nos chaînes
Les anneaux précieux.
D'une ardeur sincère
Chérir chaque Frère,
Voilà le mystère
Qu'il faut garder le mieux.

Frère bon courage, etc.

Avec l'indulgence
Vient la repentance,
Mais la violence
Ne nous corrige pas.
Jamais de rudesse
Dans notre faiblesse,
Et vers la sagesse
Affermissons nos pas.

Frère bon courage, etc.

Ecoutons la plainte
Que, dans cette enceinte,
Porte, avec contrainte,
Le timide malheur ;
Et toujours utile,
Que ce lieu tranquille
Soit aussi l'asile
Du pauvre voyageur.

Frère bon courage, etc.

Vive l'allégresse !
Vive la sagesse !
Les unir sans cesse
Voilà le grand secret.
Quoique l'on en glose
C'est là, bouche close,
Ce que se proprose
Tout Franc-Maçon discret.

Frère bon courage, etc.

Mais après la gloire
Vient le réfectoire,
Où chanter et boire
Vont charmer nos loisirs.
Bacchus en délire
Va nous y conduire,
Précédé du rire
Et suivi des plaisirs.

Frère bon courage, etc.

Sur chaque colonne
Que le canon tonne :
Que le ciel s'étonne
De l'éclat de nos feux.
Poursuivant leur route
Qu'ils percent la voûte,
Et dans leur redoute
Aillent forcer les dieux.

Frère bon courage, etc.

Si la foudre gronde,
Que l'on y réponde
Buvant à la ronde
Et rendant coups pour coup
Que Jupin pâlisse,
Et las de la lice
Que ce Dieu finisse
Par chanter avec nous.

Frère bon courage, etc.

          Par le Frère QUILLEE, Souverain Prince Rose-Croix