Douceurs de l'amitié fraternelle
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Ces pages sont les pp. 372-3 de l'édition 1766 de La Lire Maçonne (aux éditions ultérieures, elles ne différeront que par quelques détails de typographie).
La chanson figurait déjà aux pp. 463-4 de l'édition 1763, mais avec une différence : le 4e couplet s'y lisait
Venus, par de
nouveaux
charmes,
A beau briller à nos yeux ;
Nous ne lui rendons les
armes
Qu'au
sortir de ces beaux Lieux
au lieu de
Venus, par de
puissans charmes,
Ne brille point à nos yeux ;
Mais nous lui rendons les armes,
Au sortir de ces beaux Lieux.
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Douceurs de L'Amitié Fraternelle.
De ce
glorieux Empire, Refrain Ici, sous le nom de
Frère,
Nous seuls goutons de la vie, Ici sous le nom de Frere &c.
En vain le Peuple murmure, Ici sous le nom de Frere &c.
Venus, par de
puissans charmes, Ici sous le nom de Frere &c.
La gaîté regne en nos ames, Ici sous le nom de Frere &c. |
Sous le même titre, on trouvait aussi cette chanson (pp. 116-9) dans les Liederen der Orde van St. Peter, avec le même texte que ci-dessus (celui de la Lire à partir de 1766), mais avec une partition différente :
Cette chanson sera reproduite en 1806 dans la Muse maçonne à la p. 210.
Mais il existe une tout autre version, plus ancienne, de cette chanson : elle figurait en effet déjà, en 1751, attribuée au Frère Corbin, et avec la même partition que dans la Lire, aux pp. 54-56 des Chansons de l'Ordre de l'Adoption ou la Maçonnerie des Femmes.
Ci-dessous la comparaison entre les deux versions. On voit que la version de 1751, qui est explicitement destinée à une Loge d'Adoption, affiche une moralité fort libérale (on peut même dire qu'elle est de nature à confirmer les soupçons émis contre la loge, où l'on ne fait point mystère d'être blessé des traits de Cupidon et où on laisse le plaisir guider les sens). Il n'est évidemment plus question de tels excès dans l'adaptation faite par la Lire pour des loges masculines en 1763, et plus encore en 1766 : on n'y parle que d'amitié fraternelle, et l'amour ne retrouve droit de cité qu'une fois les frères sortis de la loge.
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version d'Adoption en 1751. De ce
glorieux empire Refrain Ici
tout comme à Cythère, Nous seuls goutons de la vie, En vain le
peuple murmure, Venus, par de
nouveaux
charmes, La gaieté regne en nos ames, |
version de la Lire en 1763. De ce
glorieux Empire, Refrain Ici, sous le nom de
Frère, Nous seuls goutons de la vie, En vain le Peuple murmure, Venus, par de
nouveaux
charmes, La gaîté regne en nos ames, |