Apologie du Maçon

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Ces pages sont les pp. 102 et 103 de La Lire Maçonne, sur le même air que Plaisirs des maçons à la p. 97Dans l'édition 1787, la chanson sera ramenée sur la seule page 102, pour faire place p. 103 à une chanson nouvelle. C'est une de celles dont l'auteur du texte est nommément désigné.

En 1806, la chanson sera reprise telle quelle, et sous le même titre, au chansonnier de Holtrop (pp. 384-5), qui donne comme air Jadis un célèbre empereur, ainsi qu'à la Muse maçonne (pp. 55-6).

On ne la trouve pas, à notre connaissance, dans d'autres chansonniers du XVIIIe : elle est donc restée limitée, dans sa diffusion, aux Pays-Bas.

Apologie du Maçon.

Par le Frère Chevrier.

Sur l'Air précédent.

VAinement la méchanceté
S'attache à fronder nos mystères,
L'amour du bien, la probité
Sont les seuls guides de nos Frères.
Chantons, bénissons mille fois
Des Maçons les heureuses loix.

Nos censeurs seroient moins fâcheux,
S'ils vouloient suivre notre exemple ;
Qu'ils osent être vertueux,
Nous pourrons leur ouvrir ce temple.
                        Chantons, &c. bis

Bientôt étonnés, confondus,
Ils rougiroient d'un vain délire,
Qui leur fit ternir les vertus,
Que tout bon citoyen admire.
                        Chantons, &c. bis

Quelquefois dans notre loisir
Nous fêtons le dieu d'Epicure.
L'honnête homme a-t-il à rougir
D'une volupté toujours pure ?
                        Chantons, &c. bis

Divinités de l'univers,
Faites pour tromper et pour plaire,
Nous aimons à porter vos fers :
Mais dans ces lieux il faut se taire,
                        Chantons, &c. bis

Quand nous évitons vos attraits,
Nous connoissons notre foiblesse;
Sexe aimable et charmant, vos traits
Triompheroient de la Sagesse.
                        Chantons, &c. bis

 

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