Plaisirs des Maçons

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Ces pages sont les pp. 97 à 99 de La Lire Maçonne

La même chanson figurait déjà, avec le même air, au Chansonnier de Naudot (pp. 53-54), sous le simple titre Chanson.

Cette version de Naudot (6 couplets) sera reprise (pp. 57-8), sous le simple titre Chanson mais avec la mention Air du Confiteor (aucune des partitions que nous connaissons pour cet air ne correspond à la partition ci-dessous), par le recueil de Sophonople, ainsi que par la plupart des recueils de la même famille. 

Le recueil de Ste-Geneviève (pp. 40-41) a ajouté à la version initiale de Naudot un couplet nouveau (le quatrième ci-dessous, commençant par Les sots, les cagots).

C'est cette version (avec quelques légères modifications) qu'on trouve également à la Lyre maçonne pour le Marquis de Gages, à la fois aux pp. 49-51 sous le simple titre Chanson et aux pp. 156-8 cette fois sous le titre Les plaisirs des maçons par le Baron de....... au Grand Maître de sa Loge le M. de G....

La Lire en ajoute encore un, le dernier (réponse du Vénérable).

Cette chanson sera encore reprise aux pages 378-380, avec le même texte et le même titre que dans la Lire, dans le chansonnier de Holtrop qui, pour cette chanson et pour les trois suivantes, donne encore un air différent : Jadis un célèbre empereur.

L'air Frères, que des plus doux accords sera à son tour utilisé comme référence par d'autres chansons, comme Jadis tu chansonnois si bien et Frères et Soeurs, unissons-nous.

Le Chevalier de Bonnelle-Souvigny est un des rares auteurs dont le nom soit cité par la Lire ; nous n'avons rien pu trouver à son sujet. Il n'est pas mentionné par les autres éditions de la chanson (sauf, peut-être, en tant que Baron de....... ).

Plaisirs des Maçons.

 

Par le Chevalier de Bonnelle-Souvigny.

 

 

Frères, que des plus doux accords,
Nos saints asiles retentissent ;
Animés des mêmes transports,
Chantons les noeuds qui nous unissent :

Refrain

 Les plaisirs dont nous jouïssons, 
Ne sont connus que des Maçons.

Le Chœur reprend le refrain à chaque couplet.

La vive Lumiere des cieux,
Malgré l'envie & l'ignorance,
De son éclat brille à nos yeux ;
Elle éclaire notre innocence.
Les plaisirs, &c. bis.

Qu'un impénétrable bandeau
Nous voile au prophane vulgaire ;
Ce plaisir est toujours nouveau
Lors qu'il est suivi du mistere.
Les plaisirs, &c. bis.

Les Sots, les Cagots orgueilleux
Nous condamnent sans nous connoitre.
Ne peut-on être vertueux
Sans le dessein de le paroitre?
Les plaisirs, &c. bis.

La vertu régle nos désirs,
Dans le silence & le mistere,
Elle préside à nos plaisirs ;
Sans elle rien ne peut nous plaire.
Les plaisirs, &c. bis.

De l'Amitié les saintes Loix
Font des Maçons autant de Freres.
Nos cœurs, plus unis que nos voix,
Forment les mêmes caracteres.
Les plaisirs, &c. bis.

Celui qui préside en ces lieux
Est digne de tous nos hommages ;
La sagesse brille en ses yeux,
Il a nos cœurs & nos suffrages ;
Son esprit que nous admirons
Fait l'eloge des Francs-Maçons.

Réponse du Vénérable.

Par le Fr. de Vignoles.

VOtre amitié fait mon bonheur :
Et votre suffrage ma gloire.
Quand vous m'assurez votre cœur,
Je le connois, je dois le croire.
Que ne puis-je, heureux à mon tour,
Vous convaincre de mon amour !

    La Lire (pp. 100 à 110) propose cinq autres chansons (dont une en hollandois) sur le même air.

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