CHANSON
Juge téméraire,
Prophane, vulgaire,
Vous, qui nous jugez,
Dans notre état sublime, bis.
Par vos préjugés
Vous croyez du crime.
Nos Mots, & nos Signes,
En Effet sont dignes
vostes noirs soupçons,
S'il faut qu'on s'explique, bis.
Oui, l'Art des Maçons
Cesse sa critique.
Vaincre ses Caprices,
Détester les Vices,
Chérir l'Union ;
Suivre dans la Vie bis.
La droite Raison
C'est notre Magie.
L'on reproche aux Frères,
Que sur ieurs Misteres,
Ils sont trop Discrets ;
Ne peut-on vous plaire, bis.
Avec le secret,
De savoir se taire l
Sexe aimable & Tendre,
Nous osons prétendre
Un Aveu de Vous,
En aimant le Crime, bis.
Aspirerions nous,
D'avoir votre Estime.
Aimons-nous en Freres,
Celons nos mysteres,
Mes chers Compagnons,
L'ordre dans nos Loges, bis.
Mieux que nos Chansons,
Fera notre Eloge.
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Instruction
aux
prophanes
Juge téméraire,
Prophane vulgaire,
Peux-tu nous juger ?
Le projet qui t'anime, bis.
Te doit engager
Sur les pas du crime.
Nos mots & nos signes,
Seroient-ils donc dignes
De tes noirs soupçons?
Que ton esprit cinique, bis.
Contre les Maçons,
Cesse sa critique.
Viens, foible génie,
A ta calomnie,
Je veux mettre un frein.
Un simple mot t'écrase : bis.
Vois notre dessein,
Tracé sans emphase.
Vaincre nos caprices,
Détester les vices,
Que fuit la raison,
Et prémunir sa vie, bis.
Contre le poison
De la moindre envie.
L'on reproche aux Frères,
Que sur leurs mysteres,
Chacun est discret :
Ne sauroit-on donc plaire,
bis.
Avec le secret,
De savoir se taire l
Sexe aimable & tendre,
Nous osons prétendre,
Un aveu de vous.
Quoi ! nous aimons le crime !
bis.
Et tant d'entre nous,
Gagnent votre estime.
Aimons-nous en Freres,
Voilons nos mysteres,
Mes chers Compagnons.
Que l'ordre dans la Loge,
bis.
Mieux que nos Chansons,
Fasse notre eloge.
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