Chanson pour la Saint-Jean

En cliquant ici, vous entendrez le fichier midi de la partition donnée par la Lire

Ces pages sont les pp. 484 et 485 de La Lire Maçonne. Il s'agit, avec le même incipit, d'une réécriture, pour une circonstance particulière, de la chanson de la p. 388. On se rapportera à celle-ci pour les commentaires sur les auteurs.

Même si les Santés correspondantes ne sont ici pas explicitement tirées, cette chanson semble participer du processus de ritualisation progressive des politesses échangées en Loge. 

Ici, sont successivement mis à l'honneur  le Vénérable, les Surveillants, l'Orateur, les Visiteurs, les nouveaux initiés et la Loge elle-même (comme en témoigne la chanson d'origine, il s'agit de L'Union de la Caroline Militaire)

CHANSON NOUVELLE

REJOUISSANCES.

Pour un Jour de Fête de St. J.

Sur l'Air noté page 388 & par le même Auteur.

Choeur.
PAR nos accords & nos Chants d'allegresse,
De ce grand Jour célébrons les douceurs,
De ce Banquet bannissons la tristesse,
Et que toujours l'enjoûment, la Sagesse,
Et l'Amitié bis.
Règnent, règnent sur tous nos cœurs. bis.

Seul.
En cette Fête, agréez Vénérable,
L'hommage dû qu'ici chacun vous rend,
11 est sincère, il est pur, véritable,
Et nous payons ce Tribut honorable
A vos Vertus bien plus qu'à votre rang.
Choeur. Par nos accords &c.

Seul.
Chers Surveillans, vons qui, de nos mysteres,
Tenez au loin le Profane écarté,
De nos Secrets, sages Depositaires ,
Vous méritez l'éloge de vos Frères,
Recevez-le, l'Amour seul l'a dicté.
Choeur. Par nos accords &c.

Seul.
Frère Orateur, dont la noble Eloquence
En vos discours jette un si grand éclat ;
Pour vous louer, il faut votre science ,
A son deffaut notre reconnoissance
S'exprimera par le triple Vivat.
Choeur. Par nos accords &c.

Seul.
Chers Visiteurs, témoins de notre Ouvrage,
De nos travaux êtes-vous satisfaits ?
Votre présence ici nous encourage,
Et si nous obtenons votre suffrage,
Noos serons trop flattés de nos succès.
Choeur. Par nos accords &c.

Seul.
Frères nouveaux, admis dans notre Loge,
Retenez bien cette utile leçon ;
Si d'entre nous le plus digne d'éloge
Aux sentimens d'honnête homme déroge,
Dès ce moment il n'est plus un Maçon.
Choeur. Par nos accords &c.

Seul.
Tendre Union, aimable et douce chaîne,
Que, pour nos cœurs, ton empire a d'attraits !
Règne toujours sur nous en Souveraine,
Chasse d'ici l'inimitié, la haine,
Et comble, enfin, nos vœux & nos souhaits.
Choeur. Par nos accords &c.

On ne trouve pas cette chanson dans les chansonniers français du XVIIIe : les chansons de la Lire composées aux Pays-Bas n'ont en général pas percolé vers le sud.

Mais elle sera reprise telle quelle (pp. 412-4) au chansonnier de Holtrop, sous le titre Réjouissances pour un jour de fête d'une Loge, ainsi qu'à la Muse maçonne de 1806 (p. 307)

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La lire maçonne
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