Comparaison

des philosophies

Cliquez ici pour entendre l'air de la p. 216 de la Lire

Cette chanson figure aux pp. 517-8 (qui font partie de celles qui sont absentes des éditions antérieures) de l'édition 1787 de La Lire Maçonne.

Sous une forme quelque peu laborieuse, elle développe le même thème que, à la même époque, une des chansons de Le Bauld-de-Nans.

L'air est celui de la p. 216.

      

C O M P A R A I S O N.

 De la Philosophie ancienne & Maçonne.

 

Air. Attendez-moi sous l'orme, Pag. 216.

 

 

De la Philosophie 
C'est ici le sejour,
Supérieure à l'envie 
Elle y prescrit l'amour ; 
Non cet amour austére, 
Qui, de ses sectateurs,
A l'humaine misère 
Fit autant de censeurs.

 

Parcourez tous les âges 
Vous y trouvez des gens, 
Qui, sous le nom de sages, 
S'erigeoient en Tirans : 
Ils avoient des mysteres, 
Connoissoient nos desseins, 
Mais ils n'étoient point Frères, 
Haïssant les humains.

 

L'un de l'impolitesse 
Affectoit les dehors ; 
L'autre par la bassesse 
Exprimoit ses transports ;
Ceux-ci de la puissance
Meprisoient les faveurs 
Et tous par l'arrogance 
Avillissoient leurs mœurs.

 

 Mais quelle différence ? 
Nous jugeons les humains.
A leur fragile essence 
Nous présentons les mains,
Sans fronder les usages 
Dans le sein du repos,
Fauteurs des avantages 
Nous blâmons les défauts.

 

C'eft ainsi que ce temple,
Sans redouter les tems,
Pourra servir d'exemple, 
A tous nos descendans,
Pour assurer sa gloire 
Unissons nos efforts ; 
Que même la victoire 
Redouble nos transports.

On retrouvera cette chanson en 1806 dans la Muse maçonne (p. 327).

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La lire maçonne
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