Chanson des Compagnons

paroles du Frère de Vignoles

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Ces pages sont les pp. 11 et 12 de La Lire Maçonne.

Une Chanson des Compagnons figure également au chansonnier de Naudot, sur un air fort proche (mais avec une partie chorale à trois voix), avec 3 couplets seulement, et des paroles très différentes (seuls trois vers du premier couplet - dont l'incipit - sont communs). Le texte ci-dessous est de Vignoles et, quoique vraisemblablement plus récent, est moins spécifique du grade que celui du chansonnier de Naudot - tout en en abandonnant, conformément à la ligne moralisatrice de la Lire, le caractère de chanson à boire.

C'est en général la version de Naudot qui est reprise dans les chansonniers ultérieurs. Nous n'avons retrouvé la version de Vignoles qu'à la Muse maçonne de 1806 (p. 6), ce qui n'est pas inattendu puisque c'est bien la Lire qui lui a servi de source.

Art Divin, l'Etre Suprême
Daigna t'inspirer lui-même,
Et nous dicter tes leçons.
Que dans notre illustre Loge,
Soit célébré ton éloge,
Par tous les vrais Compagnons.

Passons du Sud jusqu'à l'Ourse
La pureté de ta source
Se trouve dans tous les rangs.
La candeur et la droiture,
Font revivre la nature
Chez les petits et les grands.

Le Compagnon, sans envie,
Content du sort qui le lie,
Aime aujourd'hui ses Mentors.
S'il cherche leur récompense :
L'Ordre, dit-il, la dispense
A qui règle ses transports.

Sans orgueil, sans avarice,
Il attend que la justice
Prononce sur sa grandeur.
L'oeil ouvert sur sa conduite
Elle pèse son mérite
Et prévient toujours son coeur.

Ainsi l'Ordre est équitable;
Et le Compagnon aimable
Soutient l'honneur de son nom.
Nous qui connaissons la gloire,
En célébrant sa victoire,
Honorons l'Art du Maçon.

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