la
Modération
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pour entendre l'air (ci-dessous) donné par la Lire
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pour entendre un autre air de Joconde
Ces pages sont les pp.
155 à 157 de La Lire Maçonne. La chanson se trouvait déjà (p. 150)
dans l'édition 1763.
Voir
ce qui concerne l'air.
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La
MODERATION
Air de Joconde
Chantons le bonheur des
Maçons,
Célébrons leur ouvrage ;
Mais que leurs faits, plus que nos sons
Le portent d'âge en âge :
De nos propos, quoique joïeux
Bannissons la licence :
Il n'est de vrais plaisirs que ceux
Qu'assure l'innocence. |
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Bacchus n'est point dans ce séjour
Un Dieu que l'on révère
On en proscrit le fol Amour
Qui règne dans Cithere.
Ce n'est qu'autant qu'ils sont soumis
A la Sagesse aimable
Que, parmi nous, ils sont admis
A nos plaisirs de table.
L'un nous fait perdre la
raison,
Ce divin caractere,
Qui seul distingue un Franc-Maçon
Du prophane vulgaire ;
L'autre, auprès d'un objet charmant,
Pour vouloir trop lui plaire,
Pourroit d'un secret important
Dévoiler le mistere.
De ce Couple trop enchanteur
Défions-nous sans cesse ;
L'esprit doit, autant que le cœur,
Etre exemt de foiblesse ;
Sur la vertu réglons nos goûts
Qu'en tout elle préside ;
Il n'est point de plaisir plus doux
Que de l'avoir pour guide.
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Mais qu'elle se montre en ces lieux,
Sans être trop sévere
Elle déplairoit à nos yeux,
Sous un maintien austere ;
De la volupté les attraits
Peuvent toucher le Sage
Nous n'en condamnons que l'excès,
Et nullement l'usage.
Unis par des nœuds
solemnels
Que dicte la justice,
Nous ecartons de nos Autels
Jusqu'à l'ombre du vice ;
L'Amitié nous rend tous egaux
Enfans de la Lumière ;
Ici l'on n'a point de rivaux,
Chacun n'y voit qu'un Frere.
Nous ne faisons dans l'Univers
Qu'une même Famille ;
Qu'on aille en cent climats divers,
Par-tout elle fourmille.
Aucun païs n'est etranger
Pour la Maçonnerie ;
Un Frere n'a qu'à voïager,
Le Monde est sa Patrie.
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On trouve
également cette chanson dans un ouvrage déjà mentionné sur une autre
page, les Considérations
filosofiques sur la franc-maçonnerie (1776); le texte est pareil,
mais les deux derniers couplets sont inversés.
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La chanson se
retrouve aussi dans de nombreux chansonniers du XVIIIe, notamment celui de
Lausanne (p. 120), diverses éditions des recueils dits de Jérusalem (A p. 43,
B p. 62, C p. 81, D p. 61, E p. 61, F p. 66), et le chansonnier de Gages (p.
46). Certaines, comme la Lyre
maçonne
pour le Marquis de
Gages (p. 46),
donnent comme air Est-il de plus douces odeurs ? (air dont on voit ici
qu'il provient du Coq
de village de Favart et qui utilise
en fait l'air Nous jouissons dans nos hameaux).
On la retrouvera
également en 1806 dans la Muse maçonne (p. 96).
L'avant-dernier
couplet est même cité (p. 183)
dans un très curieux ouvrage de 1786, Les Francs-Maçons plaideurs.
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La lire maçonne : |
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