Nous maintiendrons
et Charles Magnette
Au moment où, pendant la première guerre mondiale, la Belgique était presque totalement occupée, plusieurs Loges temporaires fonctionnèrent notamment à Paris (Loge la Belgique), Londres (Loge Albert de Belgique, dont furent Vénérable Jean Delville et membre Camille Huysmans, et qui fut réveillée lors de la guerre de 40), Calais et le Havre. En 1915, une de ces Loges, Nous Maintiendrons à La Haye (dont fut membre Louis Piérard - également membre des Amis Philanthropes), était parvenue à transmettre au monde libre un appel émanant du Grand Orient de Belgique, qui lui était parvenu clandestinement, en faveur des orphelins de guerre en Belgique, et elle arriva à faire passer en Belgique les fonds ainsi récoltés. On peut voir sur le présent site l'Hymne éponyme de cette Loge. |
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Les liens internationaux de fraternité maçonnique résistent rarement aux guerres. Lors de la guerre 1914-18, la maçonnerie allemande se replia sur elle-même, rompant toutes relations même avec celles de pays aussi neutres que la Suisse, et déclarant : La Franc-maçonnerie internationale est morte ; vive la Franc-maçonnerie allemande. En 1914 et en 1916, Charles Magnette (1863-1937) a adressé, en tant que Grand Maître du Grand Orient de Belgique, des appels aux Grandes Loges allemandes (ci-contre à droite, couverture d'une brochure portant la date de 1914), s'élevant notamment contre les atrocités commises et les déportations de travailleurs. Cela ne lui valut aucune réponse digne de ce nom, mais une peine de prison. La maçonnerie lui rendit hommage après la libération (ci-contre, la stèle en son honneur, dans un Temple bruxellois). |
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Médaille frappée après la guerre (en 1919) : A
Charles Magnette les francs-maçons belges |
Une Loge Charles Magnette - les amitiés franco-belges (n° 560 du GOdF) fut fondée à Paris après la guerre. Elle organisa une cérémonie funèbre à la suite de son décès. C'est le Frère Albert Devèze, célèbre homme politique libéral, qui prononça à cette occasion un éloge funèbre, qui fut imprimé à Bruxelles par les Amis Philanthropes.
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On sait qu'en 1854, le Grand Orient de Belgique avait eu la malencontreuse idée d'abroger l'article 135 de ses Statuts et règlements généraux qui proscrivait les discussions politiques et religieuses en loge, ouvrant ainsi la porte à une période de conflits et de déchirements qui décimèrent les colonnes, jusqu'à ce qu'en 1866 l'Obédience déclare que dans nos loges, les Frères échangent leurs idées sur tout ce qui touche à la vie morale, comme à la vie civile des hommes, mais les ateliers ne prennent, et d'ailleurs ne peuvent pas prendre, de résolution sur ces matières. Magnette participa à la mise en pratique de ce principe puisque, comme on peut le lire (p. 50) à l'ouvrage de Paul Delsemme, LES ÉCRIVAINS FRANCS-MAÇONS DE BELGIQUE :
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