Les francs-maçons justifiés

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Cette chanson figure aux pp. 33-4 du Recueil de La Bonne Harmonie de Neuchâtel de 1865. Mais on la trouvait déjà à l'identique en 1842 aux pp. 35-6 du recueil du Locle.

Dans une mesure évidemment nettement moindre - nous sommes en Suisse - qu'en Belgique ou en France à des époques voisines, la chanson se fait l'écho (fin du premier couplet) de l'étonnement des maçons devant l'agressivité de l'Eglise (catholique) à leur égard, tout en affirmant à la fois leur croyance en Dieu, leur volonté de philanthropie et la pureté de leurs intentions. Mais le ton montera par la suite, comme en témoignera une chanson de 1873.


LES FRANCS-Maçons JUSTIFIÉS.

 

Air : Lorsque dans une tour obscure.

 

1.

Si quelque profane vulgaire
Pouvait ici nous contempler,
Et, qu'admis dans ce sanctuaire,
On lui permit de nous parler :
« Quoi ! dirait-il, plein de surprise,
» Ce sont donc là des Francs-Maçons 
» Comment se fait-il que l'Eglise 
» Répande sur eux des soupçons ? 

2.

» Au doux et tendre nom de frère,
» D'abord, on les voit tous unis ;
» Tous les citoyens de la terre
» Peuvent devenir leurs amis.
» Le Pô, la Seine et la Tamise,
» Témoins du fruit de leurs leçons,
» Répètent malgré la sottise : 
» Dieu protège les Francs-Maçons !

3.

Dieu nous protègera sans doute,
Si nous observons nos serments ;
Répétons-les sous cette voûte
Et jurons que, dans tous les temps,
Nous aiderons dans leurs misères
Les faibles et les malheureux,
Et traiterons comme des frères 
Les hommes bons et vertueux.

Voir l'air.

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