Les Emblèmes de la Maçonnerie :

La Force

Une des 16 chansons faisant partie de l'ensemble regroupé sous le titre les Emblèmes de la Maçonnerie dans certaines éditions du Recueil de Jerusalem, notamment celle que nous avons indicée C, où elle occupe la page 64. 

La Force (vue dans cet ensemble, non comme un des élements du classique trio Force - Sagesse - Beauté, mais comme un élément du quatuor Force  - Tempérance - Justice - Sagesse) est ici considérée au même titre que la solidarité, en tant que remède contre la solitude.

On trouve également cette chanson (p. 495) dans le chansonnier de Holtrop, ainsi que dans la partie francophone du Free-mason's vocal assistant paru à Charleston en 1807 (p. 191).

La force.

Air du grand Maurice

L'Homme isolé n'est que foiblesse,
Toujours plongé dans la tristesse ;
Nul sentiment de joie & de vigueur
Ne peut s'élever dans son coeur.
Mais qu'un autre homme s'associe
A ses langueurs, à son ennui,
Il voit fuir la mélancolie,
Sa force renaît avec lui.

De cette vérité sensible
Nous sentons le charme indicible,
Dans les doux noeuds d'une société
Qui fait notre félicité.
De la tempête & de l'orage,
Que peut redouter un Maçon ?
Lui seul de tous a le courage,
Sa force est dans son union.

La seule autre mention que nous ayons trouvée de l'air du grand Maurice est dans le recueil (1829) du Père Roche, Noëls français et provençaux, où il est utilisé (p. 89) pour un Cantique en l'honneur de la Sainte Vierge.

Il nous semble hautement probable (d'autant que la métrique très particulière - 8/8/10/8/8/8/8/8 - des couplets concorde exactement) qu'il s'agisse d'une chanson écrite par Perrin et mise en musique par Blaise en 1746 en l'honneur du Maréchal de Saxe (1696-1750 ; il était effectivement surnommé le grand Maurice), et qui figure aux pp. 65-7 du Tome 7 du Chansonnier historique de Clairambault-Maurepas :

Que tout dans ces lieux retentisse, 
Pour célébrer le grand Maurice ; 
Qu'un rouge bord et souvent répété 
Marque nos vœux pour sa santé ; 
Quelle santé pourrions-nous boire 
Qui fût plus chère à notre cœur ? 
Né pour l'amour, né pour la gloire, 
Maurice fut toujours vainqueur.

Mais nous n'en avons pas trouvé la partition.

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