Les Emblèmes de la Maçonnerie :

L'équerre

Cette chanson est une des 16 faisant partie de l'ensemble regroupé sous le titre les Emblèmes de la Maçonnerie (et en particulier du sous-ensemble des trois bijoux mobiles) dans certaines éditions du Recueil de Jerusalem, notamment celle que nous avons indicée C, où elle occupe la page 68. 

On la trouve également (p. 499) dans le chansonnier de Holtrop, ainsi que dans la partie francophone du Free-mason's vocal assistant paru à Charleston en 1807 (p. 194).

Elle illustre l'aphorisme qu'on trouve par exemple déjà vers 1727 dans le Manuscrit Wilkinson sous la forme du dialogue suivant : 

- Si un Maçon est perdu, où doit-il être retrouvé ?

- Entre l'équerre et le compas.

- Pourquoi cela ?

- Parce qu'un Maçon se révèle toujours sur l'équerre et se tient à l'intérieur du compas.

L'éQUERRE.

Air :  Ah ! sans vous, sans vous, ma Lisette.

Que servent le compas, l'équerre
Que les Maçons font tant sonner ?... 
J'ai grand'pitié d'un sot vulgaire, 
Qui sur ce cas veut raisonner. 
Si, lorsque son penchant l'invite, 
Il suit ses desirs absolus, 
Qu'a-t-il besoin, pour sa conduite, 
Des instruments de nos vertus ?

Sois moins curieux & plus sage, 
Profane, viens, écoute-moi ;
Sous un symbolique langage, 
Je vais te retracer ta loi. 
En vertu veux-tu passer maître, 
D'un maître Maçon suis les pas. 
Où le trouver ?... Ce ne peut être 
Qu'entre l'équerre et le compas

Le texte se retrouve au n° 27 de ce carnet manuscrit.

Nous n'avons pas encore trouvé de partition de l'air Ah ! sans vous, sans vous, ma Lisette, air qui a été utilisé par Beaumarchais pour son Eloge du regard.

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