Les Emblèmes de la Maçonnerie :

La pierre brute,

emblème des Apprentis

cliquez ici (midi) ou ici (mp3) pour entendre l'air de la p. 62 de la Lire

Cette chanson est une des 16 faisant partie de l'ensemble regroupé sous le titre les Emblèmes de la Maçonnerie (et en particulier du sous-ensemble des trois bijoux immobiles) dans certaines éditions du Recueil de Jerusalem, notamment celle que nous avons indicée C, où elle occupe la page 71. 

D'une manière quelque peu limitative, le premier couplet ne voit dans la pierre brute qu'une pierre précieuse non encore taillée (Golconde, en Inde, était la seule mine de diamants connue au XVIIIe).

Le 2e par contre représente un intéressant développement - inhabituellement explicite au XVIIIe - du thème symbolique assimilant le perfectionnement personnel à la taille de la pierre brute en vue de son intégration dans le temple des vertus qu'ont à bâtir les maçons.

La 

PIERRE BRUTE, 

EMBLÈME 

DES APPRENTIS.

Air :  Que chacun de nous se livre

Faites venir de Golconde
Des pièrres du plus haut prix,
Les plus beaux cailloux du monde,
Qui n'aient point été polis ;
Leur premier aspect rebute,
Ils sont raboteux, grossiers ;
Telle est une pierre brute,
Qui vient dans nos ateliers. 

Mais, des mains de la nature, 
Ce bloc chez nous transporté, 
Prend bientôt une figure, 
De l'éclat, de la beauté ; 
Et grace à la main propice, 
Qui le tourne en cent façons, 
Il entre dans l'édifice, 
Qu'aux vertus nous bâtissons.

On trouve également la chanson (p. 505) dans le chansonnier de Holtrop, ainsi que dans la partie francophone du Free-mason's vocal assistant paru à Charleston en 1807 (p. 161).

Voir l'air Que chacun de nous se livre.

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