Impressions profanes
Pour entendre un fichier de l'air du Dieu des bonnes gens utilisé par Bertrand, cliquez ici (midi) ou ici (MP3)
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Cliquez ici pour entendre une autre chanson célèbre de Bertrand, Pays de Charleroi
Jacques Bertrand (1817-1884), de son état ouvrier pailleur de chaises à Charleroi, commença vers 1851 à animer de ses chansons, écrites en wallon, les fêtes organisées par une société locale de bienfaisance (Les Brayards). D'humble famille, il avait quitté l'école à dix ans pour entrer en apprentissage, mais, plein de goût pour la lecture, avait complété lui-même son instruction.
Il est considéré comme le premier chansonnier wallon et le fondateur de la littérature dialectale carolorégienne. Son Recueil de chansons populaires, paru en 1867, connut de nombreuses réimpressions. Sa chanson la plus célèbre est sans doute l'hymne Pays de Charleroi. Un des grands boulevards de Charleroi porte toujours son nom.
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En 1864 (?), Bertrand fut appelé à animer une manifestation philanthropique organisée par une Loge carolorégienne. En remerciement, il fut invité à un repas par les Officiers de la Loge ; cela lui inspira une chanson qu'il intitula Mes impressions à propos d'une invitation à l'Orient de Charleroi.
Même s'il ne s'agit pas à proprement parler d'une chanson maçonnique, nous avons voulu faire place sur ce site à cette pièce savoureuse.
La Charité La principale loge carolorégienne, La Charité (Grand Orient de Belgique), a été fondée en 1879. Jules Hiernaux, Grand Maître du Grand Orient de Belgique de 1937 à 1939, en fut membre avant d'être assassiné en 1944 par un commando rexiste. Paul Louka a été son Vénérable. |
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La lampe de mineur est le signe distinctif de cette loge implantée dans la capitale du Pays noir. Ci-dessous deux versions de la médaille du 50e anniversaire en 1928, dont l'autre face correspond à la classique médaille d'Isis commune à beaucoup de bijoux maçonniques belges, et, plus bas, la médaille du centenaire. |
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1er couplet
Em'femme em'dit : ev'la voisin Rousselle |
Ma femme me dit : voilà le voisin Rousselle |
2e couplet Autoriset pas m'légitime épouse, |
Autorisé par ma légitime épouse |
3e couplet J'vessais tout bleu quand dj'ai vu iun d'el binte |
Je pétais de trouille quand j'ai vu un de la bande |
4e couplet
Pus mort que vicqu m'ev'la d'vant l'vénérape |
Plus mort que vif, me voici devant le vénérable |
[Manquent 5e et 6e couplets] |
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7e couplet
Si comme on l'dit, ils ont vindu leu n'âme, |
Si, comme on le dit, ils ont vendu leur âme |
avec les remerciements du webmestre à Ben G., qui a fourni ce texte et sa traduction