Solstice d'hiver à Strasbourg en 1817

Un feuillet de 4 pages figure en de nombreux exemplaires dans le Fonds Gerschel (notamment sous la cote 16 Z 34, ancienne cote 23-4) des Archives de Strasbourg, dont nous remercions vivement les responsables pour l'obligeance dont ils ont fait preuve en nous en facilitant la consultation.

Il contient deux cantiques, intitulés respectivement :

Celui-ci est le second. Il est l'oeuvre du Frère P. R. de S[trasbour]g ; celui-ci ne manque pas, au dernier couplet, de mettre en évidence le mot Fraternité qui fait partie du titre distinctif de la Loge.

Il n'y a aucune indication concernant la musique de ce cantique.

       

 

 

A LA Respectable Loge

DE LA VRAIE FRATERNITÉ

à l'Orient de Strasbourg. 

CANTIQUE-TOAST MAÇONNIQUE 

pour le Banquet de la Saint-Jean d'Hiver 5817.

 

Frères, permettez que ma voix, 
Cette voix, naguère[s] profane
Chante, pour la première fois, 
Le lien dont tout bonheur émane ; 
Ce lien, que tous nous bénissons, 
Qui rend tous nos instans prospères ;
Ce lien, qui de tous Ies maçons
Ne fait qu'une chaîne de Frères

 

S'il existe un bonheur parfait, 
Oui, c'est par la maçonnerie
Pour le maçon seul il est fait, 
Lui seul sait jouir de la vie ; 
Le profane vivant d'erreur,
Est malheureux par cent chimères, 
Quand nous doublons notre bonheur,
Par le bonheur de tous nos Frères.

 

Pour les maçons tous les bienfaits 
Que sur eux répand la nature, 
Reçoivent de nouveaux attraits, 
Et leur joulssance est plus pure ; 
L'envie et son fatal poison, 
Jamais ne les rendent amères ; 
Car, dans son coeur, un vral maçon
Les partage avec tous ses Frères.

 

Chantons le bonheur des maçons
Les Lois de la maçonnerie
Frères chargeons tous nos Canons
Ma tàche sera bien remplie ;
Portons à l'envi la Santé
Qui nous doit être la plus chère,
Et que pour la Fraternité,
Chaque Frère boive à son Frère.

 

Par le Frère P. R. de S...........g.

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