Sur l'amitié maçonnique

C'est dans le n° 1 de L'Univers maçonnique (colonnes 157-8) que nous avons trouvé cette chanson du Frère de l'Orge (que nous n'avons pu identifier).

Nous n'avons pas (encore ?) trouvé d'édition antérieure de cette chanson.

Il s'agit manifestement (cfr. notamment les vers bissés) d'une chanson et non d'un poème, mais l'air n'est malheureusement pas mentionné.

            

Sur l’amitié 

MAÇONNIQUE,

Par le Frère De L’Orge.

 

De l’amitié qui nous unit
En ce jour de réjouissance,
Souffrez qu’un coeur qui vous chérit
Rétracte ici la jouissance ;
C’est l’amitié, ce don sacré
Qui rend tous nos instants prospères :
C’est elle qui, dans ce soupé
Nous a réunis comme Frères.

Nos très-chers Frères députés
Que l’amitié qui vous amène, 
Du zèle que vous nous montrez,
Soit entre nous l’heureuse chaîne :
Premier et second surveillans
De qui le travail estimable 
Et l’amitié, toujours veillans,
Vous font briller à cette table !

Oui, dans ces momens enchanteurs,
Nos très-chers Frères dignitaires ;
Et vous, nos Frères visiteurs,
Vos amitiés sont nos salaires :
Pour vous, mon Frère l’orateur,
Par vos talens et votre zèle,
Vous nous prouvez que votre coeur
A l’amitié sera fidèle.

 Maîtres, Apprentis, Compagnons,
Que l’amitié qui nous rassemble,
Cimente nos réunions, 
Et le plaisir de boire ensemble.
L’amitié nous fait oublier 
Les amertumes de la vie ;
C’est elle qui me fait chanter
Au sein de la Maçonnerie.

Que ce banquet rempli d’appas
Par l’effet de votre présence,
Et que ce fraternel repas
Puisse obtenir votre indulgence :
Agréez ma faible chanson ;
Et si mon zèle a pu vous plaire,
Je demande, qu’en bon Maçon,
Votre amitié soit mon salaire.

Aux talens, à l’urbanité,
Qui distinguent l’homme estimable ;
A l’amitié, à la bonté
Reconnaissez le Vénérable :
Notre plaisir fait son bonheur,
Il en goûte avec nous les charmes ;
D’un vrai Maçon, il a le coeur :
Frères, la main droite à nos armes.

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