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Sur l’amitié
MAÇONNIQUE,
Par le Frère De L’Orge.
De l’amitié qui nous unit
En ce jour de réjouissance,
Souffrez qu’un coeur qui vous chérit
Rétracte ici la jouissance ;
C’est l’amitié, ce don sacré
Qui rend tous nos instants prospères :
C’est elle qui, dans ce soupé
Nous a réunis comme Frères.
Nos très-chers Frères députés
Que l’amitié qui vous amène,
Du zèle que vous nous montrez,
Soit entre nous l’heureuse chaîne :
Premier et second surveillans
De qui le travail estimable
Et l’amitié, toujours veillans,
Vous font briller à cette table !
Oui, dans ces momens
enchanteurs,
Nos très-chers Frères dignitaires ;
Et vous, nos Frères visiteurs,
Vos amitiés sont nos salaires :
Pour vous, mon Frère l’orateur,
Par vos talens et votre zèle,
Vous nous prouvez que votre coeur
A l’amitié sera fidèle.
Maîtres, Apprentis, Compagnons,
Que l’amitié qui nous rassemble,
Cimente nos réunions,
Et le plaisir de boire ensemble.
L’amitié nous fait oublier
Les amertumes de la vie ;
C’est elle qui me fait chanter
Au sein de la Maçonnerie.
Que ce banquet rempli d’appas
Par l’effet de votre présence,
Et que ce fraternel repas
Puisse obtenir votre indulgence :
Agréez ma faible chanson ;
Et si mon zèle a pu vous plaire,
Je demande, qu’en bon Maçon,
Votre amitié soit mon salaire.
Aux talens, à l’urbanité,
Qui distinguent l’homme estimable ;
A l’amitié, à la bonté
Reconnaissez le Vénérable :
Notre plaisir fait son bonheur,
Il en goûte avec nous les charmes ;
D’un vrai Maçon, il a le coeur :
Frères, la main droite à nos armes. |