L'intérieur d'un Temple maçonnique

ou

Les francs-maçons à l'ordre

 Cliquez ici (midi) ou ici (MP3)  pour entendre l'air de Aussitôt que la lumière

C'est dans le n° 4 de L'Univers maçonnique (aux colonnes 727-9) que nous avons trouvé cette chanson, qui rappelle un certain nombre d'usages, règles et obligations.

Mais la note finale de commentaire, recommandant de bisser et rebisser le dernier couplet, montre naïvement que pour le rédacteur, ce qui est vraiment important dans tout cela, c'est ... le banquet !

        
   

L'intérieur 

d'un Temple maçonnique,

ou

Les francs-maçons à l'ordre.

 

Aussitôt que la lumière ,
Sans nul inconvénient,
D’une loge réguIière
Vient éclairer l'Orient ;
Chacun doit d’un même zèle,
Par un triple battement,
De cette clarté nouvelle
Célébrer l'avènement.

Si la loge est incomplète,
On travaille vainement ;
Il la faut juste et parfaite,
C’est le vœu du règlement ;
Il prescrit que de sept frères
Le nombre soit avéré,
Et des bijoux nécessaires
Que chacun soit décoré.

Tout Maçon, suivant son âge,
Pour paraître à l’atelier,
Doit, par les trois coups d’usage,
S’introduire en tablier :
Sa main à la jugulaire,
En triangle ayant le bras,
Et ses pieds formant l’équerre,
En avant faire trois pas.

Une loi des plus sévères,
Et qu’on voit s’exécuter,
Est que nul à nos mystères
N’a droit de se présenter,
A moins d'être de deux frères
Reconnu bien et dûment,
Par les signes ordinaires,
Les mots de l’attouchement.

Plus brillant qu'avec la toge,
A ses frères souriant,
Le grand-maître de la loge
Est assis à l'orient, 
Sous un dais semé d’étoiles,
Symbole du firmament,
L
'œil y voit, malgré les voiles,
Un soleil toujours vivant.

Aux côtés du vénérable
Se rangent les visiteurs,
Fiers du diplôme honorable
Dont ils sont trouvés porteurs :
La droite du sanctuaire
Appartient à l’orateur ;
A gauche est le secrétaire
Des planches né rédacteur.

La partie occidentale
Offre les deux surveillants,
De cette céleste salle
Ornements non moins brillants,
D'un instrument respectable,
Et dignes du leurs bureaux,
Soutenant le vénérable
Dans ses pénibles travaux.

A la crainte inaccessible,
Et plus sûr qu’un guichetier,
Paraît le frère terrible
Sur le seuil de l’atelier :
Aux profanes redoutable,
Sa voix pénètre en tous lieux,
Et son glaive formidable
En impose aux curieux.

Deux experts, fins en tactique,
Chacun la règle à la main,
Défendent, près du portique,
Les deux colonnes d'airain ;
Attentifs au moindre signe,
Pour se porter en avant,
Partout où de leur consigne
S’étend le commandement.

Au midi siègent les maîtres,
Dirigeant les compagnons,
Servis au nord sans fenêtres,
Par les apprentis Maçons :
Mieux qu'au bruit d’une sonnette,
En trois temps toujours complets,
L'ordre part et se répète
Aux trois coups des trois maillets.

A chaque cérémonie,
Marche en tête l’officier,
Qui, grand-maître en la partie,
Pour aide a le trésorier :
On y voit le frère artiste,
Du temple décorateur.
A côté de l’archiviste,
Du grand-sceau conservateur.

Un endroit non moins notable,
Est la salle des banquets,
Où, dans un ordre agréable;
Se présentent tous les mets ;
C’est-là que, dans l’allégresse,
Au bruit de mille canons,
Vient s'épancher la tendresse
Des véritables Maçons.

Nota. Le dernier couplet, d’un intérêt majeur, doit être répété trois fois.

L'air n'est pas mentionné mais il semble évident, d'après l'incipit et la métrique, qu'il s'agit du célèbre Aussitôt que la lumière. Cliquez ici pour en voir la partition.

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