POÉSIES ET CHANSONS MAÇONNIQUES

MŒURS DES FRANCS-MAÇONS.
Traduction en vers, par M. GOBIN.

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NE point préfumer de foi-même,
S’appuyer fur l’Être fuprême,

Ne former que d’utiles vœux,

Se contenter du néceffaire,

Ne fe mêler que d’une affaire,

C’eft le fûr moyen d’être heureux.

Les grands emplois font dangereux :

Ne point révéler de myftere,

Tout entendre, mais peu parler,

Sentir fon avantage, & ne point accabler

Celui fur qui nous avons la victoire ;

Savoir céder aux grands, fupporter fes égaux,
Méprifer l’orgueilleux, fût-il couvert de gloire,
Ne s’étonner de rien, foutenir tous les maux,
Quoique l’adverfité nous bleffe,

Sans nous troubler & fans ennui,

Bannir tout genre de pareffe ;

Et pour le dire enfin, la plus haute fageffe,
Eft en vivant pour Dieu, de mourir avec lui.
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