| BUvons, amis, de ce vin frais, Rempliffons tous nos verres,
 De la grandeur les vains attraits
 Sont pour nous des chimeres,
 Buvons, buvons tous à longs traits,
 Buvons en freres.
 
Tandis qu’on fe livre aux excèsBuvons, &c.Des plus cruelles guerres,
 Nous feuls jouiffons de la paix
 Dans les deux hémifpheres.
 
 
Exempts de foucis, de regrets,Buvons, &c.Sur nos devoirs aufteres,
 De la vertu dans nos banquets
 On fuit les loix féveres.
 
 
L’on a beau des plus noirs forfaitsBuvons, &c.Accufer nos myfteres,
 Nous nous vengeons par nos bienfaits
 Des péjugés vulgaires.
 
 
Offrons ici des vœux fecretsBuvons, &c.A nos foeurs les plus cheres,
 Célébrons ces divins objets
 Avec des cœurs finceres.
 
 
Un maçon ne conçoit jamaisBuvons en freres.Des flammes trop légeres,
 Toujours conftant, toujours difcret,
 Nous aimons nos bergeres.
 Buvons, buvons tous à longs traits,
 
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