Möser
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Fils d'un hautboïste (qui
selon certains aurait
été l'hôte de Mozart à Berlin en mai 1789), Carl (Karl) Möser
(1774-1851), violoniste, chef d'orchestre et compositeur, joua, tout en
étant un grand
voyageur, un rôle important à Berlin. C'est lui notamment qui dirigea la
première berlinoise de la 9e symphonie de Beethoven.
Il a séjourné de 1807 à 1811 à Saint-Pétersbourg. Dans son ouvrage Musik und Freimaurerei (Florian Noetzel Verlag, 2016), Schuler signale qu'il est l'auteur de lieder et de pièces pour piano. Il a publié en 1825 à Berlin un Maurerlied d'après un texte de Messence dédié à la Loge Royale York de l'Amitié (Wolfstieg 40836). On lui doit également la composition, pendant son séjour russe, d'un cantique maçonnique où il est désigné comme Frère membre de la Loge la Palestine de Saint-Pétersbourg.
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Voici ce qu'en dit Fétis dans son Tome 6 : (p. 157)
MŒSER (Charles-Frédéric), violoniste et chef d'orchestre du théâtre royal de Berlin, naquit dans cette ville, le 24 janvier 1774. Dès ses premières années, il montra d'heureuses dispositions pour la musique : son père, trompette-major du régiment de hussards de Ziethen, lui donna les premières leçons de violon dès qu'il eut atteint sa sixième année. Il n'était âgé que de huit ans lorsqu'il se fit entendre avec succès dans un concert public. Le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume II, l'ayant entendu, le prit sous sa protection, et le fit entrer à l'âge de quatorze ans dans la chapelle du margrave de Schwedt. Après la mort de ce prince, Mœser retourna à Berlin et y entra bientôt après dans la chapelle du roi. Ce fut alors qu'il reçut des leçons de Haake pour le violon, et qu'il étudia le mécanisme de cet instrument d'après une méthode régulière. Ses progrès furent rapides ; mais une intrigue amoureuse avec la comtesse de la Marck, fille naturelle du roi, le compromit, et vint arrêter le cours de ses études en le faisant exiler de Berlin. Le roi eut la bonté de lui envoyer cent ducats pour les frais de son voyage. Mœser se dirigea vers Hambourg par Brunswick, se fit entendre dans plusieurs villes, et commença sa réputation de virtuose. Les liaisons qu'il eut le bonheur de former à Hambourg avec Rode et Viotti l'initièrent aux principes d'une école de violon qui sera toujours le modèle de la pureté et de l'élégance. Les voyages qu'il fit en Danemark, en Norvège et surtout à Londres furent avantageux à sa fortune, et l'auraient été davantage si une liaison avec une cantatrice italienne ne lui eût fait oublier à Copenhague un engagement que Salomon lui avait envoyé pour ses concerts. Après la mort de Frédéric-Guillaume II, il lui fut permis de retourner à Berlin, et dès lors commença pour lui une carrière d'artiste plus sérieuse. Admis dans l'intimité du prince Louis-Ferdinand, il y connut Dussek, et reçut du beau talent de ce grand artiste une salutaire impulsion. En 1804, il alla à Vienne et reçut de Haydn et de Beethoven des éloges flatteurs sur sa manière d'exécuter leurs quatuors. La suppression de la chapelle du roi de Prusse, après les événements de la guerre de 1806, troubla l'existence de Mœser, comme celle de beaucoup d'autres artistes, et il dut alors chercher des ressources dans des voyages en Pologne et en Russie. Son séjour dans ce dernier pays se prolongea pendant plus de quatre ans. De retour à Berlin en 1811, il y donna des concerts où son talent excita les plus vifs applaudissements. La réorganisation de la chapelle royale l'attacha au service du roi en qualité de premier violon, et en 1825 il eut le titre de maître de concerts. Dix ans après il a fait un voyage à Paris avec son fils (Auguste) qui annonçait d'heureuses dispositions pour le violon. A son retour, il a visité Bruxelles et m'a remis une lettre de recommandation que Cherubini lui avait donnée. Il ne se faisait plus entendre dès lors qu'en accompagnant son fils. Il se proposait de faire avec celui-ci un nouveau voyage en Hollande et en Belgique, mais je ne l'ai plus revu. En 1841, le roi de Prusse lui a accordé le titre de maître de chapelle honoraire, en considération de ses longs services. Il est mort à Berlin, le 27 janvier 1831, à l'âge de soixante-dix-sept ans. La vie de cet artiste est, dit-on, remplie d'aventures romanesques. On connaît de Mœser une Polonaise qui a eu de la vogue, et quelques morceaux de salon.