La brillante carrière d'Eric Feldbusch (1922-2007), violoncelliste, chef d'orchestre et compositeur, directeur du Conservatoire de Bruxelles, lauréat du Prix Pablo Casals, membre (avec le violoniste Carlo Van Neste et le pianiste Naüm Sluzny) du Trio Reine Elisabeth de Belgique, est rappelée par l'avis nécrologique (ci-contre) publiée par le quotidien Le Soir du 1er septembre 2007.

Ajoutons qu'il étudia au Conservatoire de Liège, se forma à la composition avec Fernand Quinet et se perfectionna au violoncelle à Paris avec Maurice Maréchal. Depuis 1982, il était membre de l'Académie Royale de Belgique, qui lui avait décerné en 1973 un prix pour son activité de compositeur.

Son appartenance maçonnique étant clairement mentionnée dans cet avis (précédé d'une équerre et d'un compas et suivi, comme il est fréquent en Belgique, de la mention caractéristique fidèle à ses convictions philosophiques), il nous était  permis dès ce moment de l'évoquer ici sans manquer à aucune obligation de discrétion. A cette époque, nous ignorions cependant encore à quelle Loge il appartenait, mais un visiteur de ce site nous a depuis lors aimablement signalé qu'il avait été initié en 1946 à la loge liégeoise La Parfaite Intelligence et l'Étoile Réunies et affilié en 1980 aux Amis Philanthropes N°2 alpha.

Son oeuvre abondante (plus de 90 opus) comprend notamment un opéra, Orestes (1969), Trois poèmes de Federico Garcia Lorca pour récitante et orchestre, des trios pour flûte, violon et violoncelle, un Poème pour trompette et piano.

En 1993, à l'initiative de la grande violoniste Lola Bobesco, naissait une oeuvre collective de 12 compositeurs belges (Gehrard SPORKEN, Peter CABUS, Jacques LEDUC, Daniel CAPELLETTI, Victor LEGLEY, Jean-Marie SIMONIS, Jan VAN DER ROOST, Paul-Baudouin MICHEL, Wilfried WESTERLINCK, Jean BAILY, Frits CELIS, Eric FELDBUSCH et Piet SWERTS) intitulée HARMONIES NOUVELLES POUR L’EUROPE. Chacun des 12 pays membres à l'époque de la Communauté Européenne était évoqué par une des 12 contributions. Celle d'Eric Feldbusch, Spleen, évoquait la Grande-Bretagne, avec des réminiscences de Greensleeves et du carillon de Westminster.