Ferlendis

Alexandre (Alessandro) Ferlendis, né en 1783, est maintenant complètement oublié.

Fétis en dit dans son Tome 3 :

FERLENDIS (Alexandre) est né à Venise, en 1783. Élève de son père (ndlr : Joseph, 1755-1810 ; c'est pour lui que Mozart aurait composé son concerto pour hautbois K. 314), il le suivit à Lisbonne en 1802, et y épousa  Mlle Barberi, cantatrice qui était attachée au théâtre de cette ville. Il alla ensuite à Madrid, puis en Italie, et enfin il vint à Paris en 1805, et s'y fit entendre plusieurs fois au théâtre italien avec quelque succès. Comme hautboïste, il était inférieur à MM. Vogt et Gilles ; mais le cor anglais était alors peu connu en France, et Ferlendis se faisait toujours applaudir lorsqu'il en jouait. Après un voyage qu'il fit en Hollande vers 1807, il revint à Paris ; mais il y resta peu de temps, et, en 1810, il retourna en Italie. On ignore ce qu'il est devenu depuis lors. On a publié de cet artiste : Deux concertos pour le hautbois, op. 13 et 14, Paris, Carli ; Études pour le même instrument, ibid ; Un concerto pour cor anglais, Londres ; Deux concertos pour flûte, op. 1 et 7, Paris, Carli. 

Choron et Fayolle le présentent comme suit en 1817 dans leur Dictionnaire historique des musiciens, artistes et amateurs: morts ou vivans :

FERLENDIS (Alexandre), fils cadet de Joseph, né à Venise en 1783, est élève de son père, qui l'emmena avec lui à Lisbonne, en 1801, où il resta pendant deux ans avec son épouse, très-bonne cantatrice. Il passa ensuite à Madrid, où il eut l'honneur de jouer en présence de LL. MM. De là, il passa en Italie, et y reçut tous les honneurs dus à son mérite. En 1805, il vint à Paris, où il joua sur le théâtre de Sa Majesté l'Impératrice, et mérita aussi les plus grands éloges du public. LL. MM. daignèrent même l'entendre plusieurs fois dans les grands cercles et dans leurs concerts particuliers. Il a composé une étude pour le hautbois ; et d'autres productions qu'il a mises au jour, marquent la mérite le plus distingué. Il serait à désirer qu'il fît des élèves, afin de reculer les bornes de nos connaissances musicales, surtout pour le cor anglais, instrument, à la vérité, un peu difficile, mais trop ignoré dans cette capitale, quoique délicieux sous tous les rapports.

Selon d'autres sources, il aurait vécu à Londres avant Lisbonne. Une autre source le donne, après 1810, à Vienne, Francfort, Stockholm, Londres et en Russie. Une autre encore nous apprend qu'en 1794 il a participé avec son père à un concert à Vérone et qu'il serait mort dans les années 1830.

Selon Christine Naslin-Gaudin dans son article hautbois pour l'Encyclopédie de la Franc-maçonnerie par divers auteurs sous la direction d'Eric Saunier (Pochothèque, 2000) :

Alexandre Ferlendis (1783-?) hautboïste et professeur de cor anglais appartint très probablement à la loge milanaise Saint Jérusalem. Affilié à Anacréon (1805) il travailla pour sa colonne d'harmonie.