La
Flûte Enchantée
En cliquant ici,
vous entendrez un fichier midi de la scène mentionnée ci-dessous
A la fin de
l'opéra, la Reine de la
Nuit, accompagnée de ses trois Dames et guidée par
Monostatos, s'est introduite dans le Temple. Mais un coup de tonnerre "anéantit
leur puissance et les précipite dans la nuit
éternelle". C'est à la fin de cet extrait, dont vous entendez
une version "midi" (instrumentale), que Sarastro chante :
Die
Strahlen der Sonne vertreiben die Nacht
Les rayons du soleil repoussent la
nuit.
C'est
le moment culminant du finale, marquant la consécration des nouveaux initiés Pamina et
Tamino et exaltant la victoire ultime des forces de la Lumière :
(Sarastro)
Les rayons du soleil repoussent la nuit, anéantissant la puissance des démons
(Choeur)
Gloire à vous, initiés! Vous avez vaincu la nuit.
Nous vous rendons grâce, Osiris et Isis !
La Force a triomphé et couronné la
Beauté et la
Sagesse pour l'éternité !
en cliquant
ici, vous entendrez (toujours en version midi) ce choeur final Gloire à vous, Initiés
...
La source des fichiers est l'intégrale "midi" de la
Flûte Enchantée réalisée par Fred Nachbaur,
référencée sur le site Music
Archive
ci-contre
à droite :
Maquette de
décor par Karl-Ernst Herrmann pour la production de 1990 au Théâtre
Royal de la Monnaie à Bruxelles
|
|
Mozart a seulement 35 ans, mais il lui reste à peine deux mois à vivre, quand est
créé à Vienne, le 30 septembre 1791, son ultime opéra, La Flûte Enchantée.
L'enfant prodige adulé qui charmait les cours d'Europe dès l'âge de six ans par la précocité de son génie a beaucoup été meurtri par la vie depuis cette
époque de rêve. Les périodes de succès ont alterné avec les périodes de misère, il n'est, semble-t-il, guère heureux en ménage, sa santé chancelle : il mourra le 5 décembre, quelques jours avant le septième anniversaire de
son Initiation.
|
à gauche : le frontispice de la première
édition de la Flûte a été gravé par l'éditeur, Ignaz Alberti ; sa
richesse en symboles a fait l'objet de nombreuses exégèses.
|
Les
"suites" de la
Flûte Enchantée
|
|
On sait que Goethe avait entrepris
un livret en
vue de donner (il avait espéré que Wranitsky en écrirait la musique) une suite à la Flûte Enchantée
- projet qu'il abandonna, mais dont il nous reste plusieurs centaines de vers
(consultables - en allemand - sur le site
Goethe als Freimaurer).
Dans un
intéressant article paru dans l'Avant-Scène Opéra, intitulé De la seconde Flûte au Second Faust
et consultable
sur le Net, Étienne Barilier résume comme suit l'intrigue prévue par
Goethe :
Les personnages imaginés par Schikaneder sont maintenus, mais on a changé de
génération : l'objet de la lutte entre le jour et la nuit, ce n'est plus le couple Tamino-Pamina, c'est leur enfant qui vient de naître, et que Monostatos a enlevé pour l'enfermer dans un sarcophage d'or. Cependant, les contre-charmes de Sarastro plombent le cercueil au point de le rendre inamovible, si bien que les agents de la Nuit ne peuvent le déplacer pour l'enfouir à jamais dans leur royaume. Quant à la flûte elle-même, elle échoit à Papageno, qui doit, à l'aide de sa musique, consoler Tamino-Pamina. Après bien des péripéties et des épreuves initiatiques renouvelées (l'eau et le feu), le couvercle s'ouvre enfin, et l'enfant,
sous la forme d'un «génie», s'envole dans les airs.
Lire aussi
l'article
de Wyzewa en 1909.
Un livre passionnant
est paru en 2014 sur ce sujet : L’Incendie du théâtre de Weimar
par Jean-Yves Masson. Un texte plein de réflexions aussi sensibles qu'intelligentes - et aussi, cerise sur le gâteau, fort bien écrites -
sur Mozart et sur son opéra : je ne peux que vous recommander
chaudement cette lecture.
|
|
Par ailleurs, Peter von
Winter
(1754-1825) écrivit également, en 1798 et sur un livret de Schikaneder,
une autre seconde partie sous le titre Das Labyrinth oder Der Kampf mit den Elementen
(le Labyrinthe ou la Lutte avec les Eléments), opéra qui fut ressuscité en 2002 à
Chemnitz (ci-contre: Pamina et Tamino avec les trois garçons) et dont des extraits peuvent être entendus sur une
page du site
Papageno-music.
Ce
spectacle a également été mis en scène en 2012 au Festival de
Salzbourg. On peut en lire un intéressant compte-rendu sur le site de la
revue l'Education musicale, à la p. 50 de ce pdf.
Il faut mentionner aussi
l'opéra
(2008) de
Franck Adrian Holzkamp
sur un livret de Gerd Scherm, Das Labyrinth – der Zauberflöte zweyther Theil
(Le Labyrinthe - deuxième partie de la Flûte Enchantée).
|
|
Les airs de l'opéra ont inspiré plus d'un rédacteur de chansons maçonniques
(exemple ici)
Bibliographie
sur la Flûte
Retour
Mozart
: |
|