Eugène JANCOURT
En cliquant ici, vous entendrez le début de sa Rêverie op. 61 pour basson et piano, interprétée par William Davis au basson et Beverley Biggs au piano (CD Parisian Nights Bravura Discs CD-103)
Louis-Marie-Eugène JANCOURT (1815-1901) fut un bassoniste virtuose, un pédagogue de son instrument, et un compositeur prolifique.
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Il acquit sa
formation au Conservatoire de Paris, où il fut l'élève du célèbre François-René Gebauer
(qui, constatant la faiblesse de l'instrument de ses débuts, lui fit
généreusement cadeau d'un autre) et où il obtint un Premier Prix en 1836. Il
allait lui-même y enseigner
de 1875
à 1891.
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Il s'illustra dans de nombreux orchestres parisiens, et fut notamment basson principal à l'Opéra Italien, basson-solo à la Société des Concerts du Conservatoire (jusqu'en 1869) et premier basson à l'orchestre de l'Opéra-Comique. Il se produisit également en soliste, par exemple au cours d'un grand voyage qu'il fit en Angleterre, Ecosse et Irlande en compagnie notamment de Bottesini.
De 1866 à 1869, il séjourna en Italie, où il travailla dans différents orchestres d'opéra.
En 1848, il fut professeur au Conservatoire de Bruxelles, mais seulement pendant huit mois (exil provisoire consécutif aux événements de Paris ? L'hypothèse serait à vérifier !).
Il est l'auteur d'une méthode pour son instrument, intitulée Grande méthode théorique et pratique, qu'il écrivit à l'instigation d'Auber (le compositeur de la Muette de Portici) qui était directeur du Conservatoire, et publia des doigtés pour tous les types de basson.
Jancourt figure aux tableaux de la Loge parisienne Les Frères Unis Inséparables avec la mention JANCOURT Louis Marie Eugène, professeur au conservatoire, notamment en 1865, mais aussi probablement (vérifications en cours) en 1849.
On le trouve également, avec la mention professeur de basson, au Registre Matricule (établi à la fin du XIXe siècle et conservé au Grand Orient de France) de cette Loge. Nous y voyons qu'il y fut initié le 28 octobre 1842, y devint Maître le 31 septembre 1845, et accéda au grade de Rose-Croix.
Le 28 janvier 1868, il a prononcé dans cette Loge l'éloge funèbre de Triebert (avec lequel il a composé). Ce discours a été imprimé par la Loge.